Euro 2024 | William Saliba : "Le maillot de l'équipe de France est plus lourd"

On ne sait pas encore si William Saliba s'est définitivement installé dans la charnière de l'équipe de France. Ce que l'on sait, en revanche, c'est que quelque chose a changé dans sa manière de porter le maillot bleu et, par conséquent, dans l'esprit de Didier Deschamps. Excellent face au Canada en match de préparation à l'Euro 2024, le défenseur a livré une prestation correcte, bien que perfectible, pour sa première titularisation dans une grande compétition internationale lundi, face à l'Autriche.

Voilà plus de deux ans, pourtant, que le défenseur de Bondy a entamé sa montée en puissance, avec des prêts intéressants à Nice et surtout Marseille, club avec lequel il a toqué à la porte des Bleus. Ses premières sorties avec le maillot tricolore n'avaient pas été convaincantes. Au milieu d'une concurrence fournie en qualité et en quantité, lui a eu besoin d'un peu plus de temps.

"J'ai toujours su que j'avais le niveau international, a-t-il assuré. Je n'ai jamais douté, même si au début, ça n'a pas été facile. Là, je suis dans une bonne période, je commence à avoir beaucoup plus confiance en moi en sélection." Joueur très attaché à relancer proprement, et capable de le faire avec une sérénité absolue à Arsenal, l'ancien Stéphanois manque encore d'une pointe de tranquillité en équipe de France.

Son positionnement axe gauche, alors qu'il est désormais habitué au droit, y est peut-être pour quelque chose, même si lui assure que cela "ne lui pose pas de problème." En revanche, il admet que la différence de contextes, entre son club et la sélection, a joué un rôle. "Le maillot de la sélection est plus lourd, a avoué le défenseur de 23 ans. Il y a tout un pays derrière toi. En club, c'est une ville, ou du moins une partie de la ville."

Dans un environnement où certains joueurs sont capables d'élever le curseur à une vitesse démente, lui a peut-être simplement besoin d'un peu plus de temps. "Quand j'étais en prêt, je voulais prouver que je pouvais jouer à Arsenal", a glissé celui qui avait été recruté à l'âge de 18 ans par le club londonien, avant d'être renvoyé en prêt à Saint-Etienne, puis à Nice et Marseille.

Unai Emery, entraîneur des Gunners à l'époque, puis Mikel Arteta, son successeur, l'avaient jugé un peu vert. "En équipe de France, c'est un peu pareil, a-t-il estimé. Je veux prouver que le coach peut compter sur moi." Une nouvelle titularisation face aux Pays-Bas, ce vendredi (21h00) pour le deuxième match des Bleus à l'Euro, laisserait entendre qu'il a déjà fait le plus dur.