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Euro 2024 | Italie - Espagne | Discuté au PSG, leader de la Nazionale : Gianluigi Donnarumma, patron de l'Italie

Guillaume Maillard-Pacini

Publié 20/06/2024 à 00:03 GMT+2

Alors que le PSG a décidé de remettre sa place de titulaire en jeu la saison prochaine, Gianluigi Donnarumma, décisif lors du premier match de la Nazionale face à l'Albanie (2-1), reste un élément indiscutable du groupe italien. Leader dans le vestiaire, capitaine sur le terrain, "Gigio" prend son rôle à cœur.

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Les poings serrés, le regard soulagé et le cri libérateur. Au coup de sifflet final du match face à l'Albanie (2-1), samedi dernier, Gianluigi Donnarumma n'a pu retenir sa joie. Exagérée pour un premier match à l'Euro, qui plus est face à un adversaire abordable ? Peut-être. Mais le capitaine de la Nazionale, bien conscient que les siens venaient de se sortir d'un véritable traquenard, n'a rien surjoué. Surtout qu'il venait de sortir, quelques secondes auparavant, une ultime occasion albanaise qui aurait pu tout faire basculer. Le match comme le destin de son équipe. Alors le capitaine de l'Italie a exulté, d'abord en se retournant vers le virage bondé de tifosi italiens. Puis il s'est dirigé vers ses coéquipiers, les congratulant un par un. "Il a réalisé un arrêt capital, se félicitait Gianluigi Buffon, chef de la délégation italienne en Allemagne, après la rencontre. Surtout qu'à ce moment du match, on n'aurait pas pu répliquer dans la foulée. Gigio a été décisif. Il est notre garantie."
Pile au moment où son statut est remis en cause au PSG, et que l'arrivée du gardien russe Matvey Safonov n'en est qu'une confirmation de plus, Donnarumma, lui, a décidé de répondre sur le terrain. Dans son entourage, on indique que l'ancien Milanais est totalement concentré sur l'Euro 2024. Pour ce qui est de la suite des opérations avec Paris, il y aura tout l'été pour y réfléchir et en discuter. Aujourd'hui, la priorité est exclusivement pour la Nazionale, là où il fait l'unanimité. Pas toujours chez les tifosi, il est vrai, qui ne manquent jamais une occasion de rappeler que la concurrence derrière lui (et notamment Guglielmo Vicario, le gardien de Tottenham) est grande. Mais en interne, du staff au vestiaire, tout le monde apprécie "Gigio", qui fait office de vrai leader. Presque de guide. Encore plus dans un groupe qui a perdu des figures comme Giorgio Chiellini et Leonardo Bonucci depuis le dernier Euro.
L'Italie est entre les mains de Donnarumma

S'il fait partie des neuf rescapés de l'épopée de 2021, Donnarumma est aussi présent dans le petit groupe du vestiaire désigné comme celui des sages. Aux côtés de joueurs comme Nicolo Barella et Giovanni Di Lorenzo, notamment, il est chargé de faire remonter au staff technique le sentiment général du vestiaire ou certaines demandes. Une sorte de relais quotidien sur lequel s'appuie Luciano Spalletti, qui apprécie grandement les qualités humaines de son gardien.  Avec 61 sélections au compteur, "Gigio" est le joueur le plus capé du groupe. Et sa légitimité n'est plus à prouver. Son expérience non plus, lui qui avait été désigné meilleur joueur du dernier Euro. "Les plus 'vieux' joueurs doivent aider les plus jeunes à bien s'intégrer au groupe, confiait-il la semaine passée. Il n'y a aucun problème de ce point de vue, nous sommes tous unis. Tout le monde s'est bien adapté. Nous sommes prêts à aller le plus loin possible dans cet Euro."
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Gianluigi Donnarumma

Crédit: Getty Images

"L'Italie est entre les mains de Donnarumma", titrait même le quotidien Il Messaggero avant le début de la compétition. "L'Italie a un 'fuoriclasse', et il s'agit de Donnarumma", estimait l'ancien sélectionneur Cesare Prandelli au média TMW. Si, au pays, presque personne n'ose croire à un doublé, tout le monde est conscient qu'une hypothétique victoire passe de nouveau par les performances du portier parisien. Comme face à l'Espagne ce jeudi soir (21h), que Donnarumma retrouve après la demi-finale victorieuse de 2021 (1-1, 4 t.a.b. à 2). Le duel avec son homologue Unai Simon avait alors tourné en sa faveur, avec deux parades décisives aux tirs au but pour envoyer son équipe en finale.

À l'époque, après un premier tour sans encaisser de but, "Gigio" n'en avait concédé qu'un par tour, dont un penalty de Romelu Lukaku contre la Belgique en quarts de finale (2-1), se montrant décisif dans tous les moments cruciaux. Du penalty d'Alvaro Morata en demie à ceux de Jadon Sancho et Bukayo Saka (1-1, 3 t.a.b. à 2) en finale, faisant pleurer tout Wembley. "On oublie trop souvent de dire à quel point il est important et décisif", déplorait le célèbre commentateur de Sky Italia Fabio Caressa après le match face à l'Albanie. Dénonçant, bien qu'implicitement, un acharnement autour du gardien, à qui rien ne semble pardonné depuis son départ libre de l'AC Milan à l'été 2021, ce qui n'a pas été apprécié non seulement par ses anciens tifosi, mais aussi par une partie de l'opinion publique. "Et pourtant, il fait partie des meilleurs du monde à son poste. Le dernier Euro, c'est lui qui l'a gagné", rappelait le légendaire Dino Zoff mardi.

Spalletti pas inquiet pour la suite au PSG

Si Spalletti considère Donnarumma comme son indiscutable titulaire, il lui a toutefois conseillé d'être "vigilant" : "en Italie, nous avons des gardiens très bons comme ceux qui sont dans notre groupe, (Guglielmo) Vicario et (Alex) Meret", soulignait-il la semaine dernière en conférence de presse. Une mise en garde concernant sa situation au PSG ? "Selon moi, s'ils font partir Donnarumma, il trouvera une équipe plus forte. Je ne crains pas que son niveau baisse s'il devait prendre des décisions qui concernent son avenir", répondait le sélectionneur transalpin. Même si la situation est loin d'en être à ce stade. Donnarumma est heureux à Paris, et un départ cet été n'est pas du tout dans ses plans. La concurrence de Safonov ? "Ses performances ont toujours été sa manière de répondre à tout. C'est l'histoire de sa carrière", indique l'un de ses proches, pas vraiment inquiet sur la saison à venir.
Début mai, Sky Italia annonçait même que le portier souhaitait prolonger son contrat à Paris, alors que son bail actuel expire en 2026. "Il est très heureux en France et rêve de devenir capitaine du PSG", précisait la chaîne, évoquant une série de rendez-vous possible avec son agent Enzo Raiola. Mais pour ça, il y a encore du temps. Donnarumma se refuse, pour l'instant, de penser à autre chose qu'à sa sélection. "Il s'est transformé en vrai leader du groupe, confirmait La Stampa. Il est capitaine non seulement pour le brassard qu'il porte, mais aussi par l'autorité qu'il dégage, en contraste avec ses 25 ans. On le perçoit clairement au sein du rassemblement. Le leader de la sélection, c'est lui." "Son rêve, c'est de soulever le trophée de l'Euro avec le brassard de capitaine", concluait La Gazzetta dello Sport. Rendez-vous le 14 juillet à Berlin ?
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Donnarumma fête la qualification à l'Euro 2024 avec les supporters italiens

Crédit: Getty Images





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