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Euro 2024 | France - Pays-Bas | "Nous ne mangerons jamais ensemble" : Théo Hernandez et Denzel Dumfries, ennemis jurés

Guillaume Maillard-Pacini

Mis à jour 21/06/2024 à 11:59 GMT+2

Près de deux mois après une banderole humiliante déployée à son égard par Denzel Dumfries lors des célébrations du titre de champion de l'Inter Milan, Théo Hernandez retrouve son meilleur ennemi, vendredi soir (21h), lors du match entre la France et les Pays-Bas. Le nouveau chapitre d'une rivalité qui a fini par exploser. Et dégénérer.

Faut-il absolument faire jouer Mbappé ?

C'est une histoire en trois actes. Le tout premier remonte au 5 février 2022, un soir d'un derby entre l'Inter Milan et l'AC Milan, dont Olivier Giroud sera le grand protagoniste avec un doublé (2-1) qui lui vaudra un chant par la suite ("Si è girato Giroud", soit "Giroud s'est retourné") de la part de ses tifosi. Mais ce jour-là, c'est surtout le duel entre son coéquipier Théo Hernandez et Denzel Dumfries qui frappe les esprits. Le premier est arrière gauche, le deuxième piston droit. Les deux se cherchent tout le match, parfois verbalement, souvent physiquement. Les duels sont rudes, les coups sont vifs. Jusqu'à cette fameuse 95e minute, moment où le Français décide de faucher par derrière son adversaire du soir. Le rouge est inévitable et le numéro 19 milanais sort du terrain sans protester.
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Deuxième acte le 22 avril 2024, le soir du titre historique remporté par l'Inter dans le derby. Si le duel Théo-Dumfries a toujours connu des étincelles à chaque fois que leurs chemins se sont croisés, il explose et bascule définitivement vers la fin de match. Le premier pousse Davide Frattesi, l'un des coéquipiers du deuxième qui, à cet instant, voit rouge : les deux en viennent aux mains, puis le Français saisit le Néerlandais par le cou. Ils sont finalement séparés tant bien que mal par leurs coéquipiers, avant d'être expulsés et rentrés aux vestiaires. Puis, enfin, troisième et dernier acte quelques jours plus tard, mais cette fois à distance.
Lors des célébrations du titre de l'Inter dans les rues de Milan, Denzel Dumfries brandit alors une banderole montrant un rottweiler tenu en laisse et représenté avec le visage... de Théo Hernandez. Il fera son mea culpa dans la foulée. "Dimanche a été la plus belle journée pour moi en tant que joueur, indique-t-il dans un premier temps sur les réseaux sociaux. Merci beaucoup aux milliers de supporters qui sont venus pour cette parade à Milan. A cette occasion, j'ai brandi une bannière qui montrait une image inappropriée. Je suis un joueur qui aime les rivalités dans le football. C'est un élément crucial du jeu. Mais je réalise qu'avoir brandi cette bannière était une erreur de jugement de ma part et pas intelligent du tout." Il écopera toutefois d'une amende de 4.000 euros de la part des instances italiennes. Même chose pour l'Inter.
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Denzel Dumfries brandit une banderole humiliante pour Theo Hernandez, lors de la célébration du titre de champion d'Italie de l'Inter - 28/04/2024

Crédit: Imago

Une rivalité de western, digne d'un saloon
Et nous voilà donc à ce fameux 21 juin, jour de France-Pays-Bas à l'Euro 2024. Soit un possible quatrième acte Théo vs Dumfries à la Red Bull Arena de Leipzig, même si la titularisation du Néerlandais reste incertaine. De l'autre côté des Alpes, et plus spécialement à Milan, on gardera donc un œil avisé sur ces possibles retrouvailles, les premières depuis l'épisode de la banderole. "Le duel Théo-Dumfries est devenu un grand classique de notre championnat et du derby de Milan, rapportait La Gazzetta dello Sport jeudi. Une rivalité de western, digne d'un saloon, qui aurait certainement plu à Sergio Leone".
"Cela a toujours été une bataille animée, a avoué Denzel Dumfries cette semaine au site de Sky Italia. Mais c'est normal pour un derby. Je n'ai aucun problème avec Théo, chacun défend les couleurs de son club. Il aime Milan, moi l'Inter. Et c'est toujours divertissant de l'affronter car ce sont toujours de vraies batailles. Je n'ai aucun sentiment de haine, même si je crois que nous ne mangerons jamais ensemble. Il s'agit toutefois d'une rivalité uniquement sportive. On se respecte et c'est ce qui compte. Ces duels, c'est l'ADN de ces matches."
Lui aussi interrogé sur le sujet en conférence de presse, Théo Hernandez n'a pas voulu rajouter de l'huile sur le feu. "Je reste calme, a déclaré l'international français. Il y a une rivalité très importante entre l’Inter et Milan. Ce qui s’est passé ce jour-là... ça fait partie des choses qui se passent. Je suis tranquille. Si je le vois, je lui dis bonjour, il n’y a aucun problème." Le doute est permis, quand même.

Vers un départ de Milan cet été ?

Si rien ne semble donc pouvoir réconcilier les deux, ils seront heureux d'apprendre qu'ils ont toutefois un point commun : le mercato. En effet, ils pourraient faire chacun leurs valises cet été. Pour Dumfries, en fin de contrat l'an prochain, c'est presque une habitude, puisque chaque marché des transferts qui s'ouvre coïncide avec des rumeurs de potentiel départ. Surtout que les négociations pour sa prolongation stagnent. "Mais je pense que je vais rester, a-t-il assuré dans la semaine. L'Inter est vraiment un club que j'aime, les supporters et les coéquipiers sont comme une famille. Je me sens chez moi (...) Ce n'est pas un secret que j'ai envie de jouer en Premier League, j'aime le championnat et mon style de jeu s'adapte au football anglais (....) Mais je suis vraiment très heureux à l'Inter, où j'ai gagné six trophées en trois ans."
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Du côté de Théo Hernandez, tout discours est repoussé à la fin de l'Euro. Arrivé à l'été 2019 à l'AC Milan, l'ancien Madrilène, taulier du club et vice-capitaine, ne dirait probablement pas non à une nouvelle aventure. Même si, au club, on assure qu'une telle volonté n'a jamais été formalisée auprès de la direction actuelle. "Il va rester, comme (Mike) Maignan et (Rafael) Leao", a d'ores et déjà prévenu Zlatan Ibrahimovic, conseiller spécial auprès du fonds d'investissement américain RedBird Capital Partners, propriétaire du club. Et quand bien même l'international français voudrait partir, aucune offre inférieure à 100 millions d'euros ne sera prise en compte. "Je suis à 100% sur cet Euro, rester ou partir, on verra après", a déclaré l'intéressé en conférence de presse. D'ici là, il y a un France-Pays-Bas à jouer. Et des retrouvailles à honorer...
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Théo Hernandez et Denzel Dumfries lors du dernier derby de Milan

Crédit: Getty Images







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