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Euro 2024 - Dans le jeu aussi, l'Allemagne est devenue un favori

Tanguy Mantovani

Publié 22/06/2024 à 23:29 GMT+2

Quasiment automatiquement érigé au rang de favori en raison de son statut de pays organisateur, l'Allemagne a assis encore un peu plus les pronostics sur le terrain, en pratiquant un jeu léché et conquérant face à l'Ecosse (5-1), puis face à la Hongrie (2-0). Et après trois fiascos consécutifs en compétitions internationales, la sélection revient de loin.

19 buts en 142 sélections cumulées : derrière Mbappé, le desert ?

Quelque chose s'est débloqué dans cette équipe. Mercredi soir, après la victoire de l'Allemagne contre la Hongrie (2-0) pour le second match des phases de poules de l'Euro 2024, le sélectionneur de la Mannschaft Julian Nagelsamnn était le premier à s'en réjouir : "Il faut d'abord gagner un match comme celui-ci, a-t-il déclaré à MagentaTV. Et cela montre un bon processus de maturation, nous n'aurions pas gagné ce match en novembre."
L'ancien entraîneur du RB Leipzig est bien conscient que son équipe a été malmenée par des Magyars déterminés et n'ayant rien à perdre. Le match aurait même pu prendre une tout autre tournure à la mi-temps. Dominik Szoboszlai, brillant sur coup de pieds arrêtés, voyait son coup-franc direct repoussé par Manuel Neuer à la 26e minute, puis le but de son coéquipier Rolland Sallai refusé pour hors-jeu juste avant la mi-temps.

Les derniers sont devenus les premiers

"Pendant mon mandat, nous avons déjà connu des moments difficiles, a poursuivi Julian Nagelsmann. Aujourd'hui, l'équipe n'a pas toujours brillé, mais il faut parfois faire face à un match comme celui-là." Tout idéologue qu'il est, le sélectionneur allemand a bien en tête l'importance de la résilience de son collectif, en particulier dans un contexte de compétition internationale. Et son Allemagne semble avoir parfaitement intégré le principe.
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Julian Nagelsmann donnant des consignes à Jamal Musiala durant Allemagne-Ecosse à l'Euro 2024

Crédit: Eurosport

Encore plongée dans le brouillard en début d'année, la Mannschaft semble aujourd'hui planer au-dessus des débats. En tant qu'organisatrice, elle partait de facto avec un statut de favori pour la victoire finale. Sur ce début de compétition, elle est devenue la prétendante numéro 1 des bookmakers. Et si l'équipe qui joue le mieux est rarement celle qui remporte la victoire finale, cette Allemagne a ainsi prouvé qu'elle était particulièrement métamorphe.
Un gardien décisif, une défense solide, un milieu dominant, et deux facteurs X sur les ailes, Jamal Musiala et Florian Wirtz, capables de faire basculer un match sur une action et cette équipe qui arrivait avec encore quelques incertitudes a soudainement toutes les armes pour aller au bout. En moins d'un an, Julian Nagelsmann a trouvé ce qui avait manqué à l'Allemagne sur les trois dernières grandes compétitions qu'elle avait disputée, toute terminées prématurément.

Le triomphe du milieu

L'équilibre apporté par le milieu de terrain, en particulier, a permis à l'Allemagne de rouler sur l'Ecosse en match d'ouverture, puis d'encaisser les coups sans trop broncher en seconde période face à la Hongrie. Ilkay Gündogan est enfin devenu un joueur qui compte en sélection, dans un rôle plus offensif qui lui va bien. A l'Euro 2021, il était aligné aux côtés de Tony Kroos dans le double-pivot d'une équipe qui s'était noyée défensivement (7 buts encaissés en 4 matchs). A la Coupe du Monde 2022, il était aussi dans un double-pivot avec Kimmich guère plus glorieux (5 buts encaissés en 3 matchs).
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Germany

Crédit: Getty Images

Désormais en 10, son replacement permet ainsi à Julian Nagelsmann de faire jouer Tony Kroos un cran plus bas sans la crainte de prendre l’eau défensivement, et d'assortir au milieu du Real Madrid une sentinelle comme Robert Andrich. Résultat : un seul but, malheureux contre-son-camp de Rüdiger face à l'Ecosse, encaissés sur les deux premiers matches, et beaucoup de sérénité. Même Tony Kroos, 34 ans, est en pleine cure de jouvence : "Je joue le meilleur football de ma carrière" a-t-il déclaré ce mercredi, presque pantois.
Face à la Suisse, Julian Nagelsmann souhaite achever cette phase de groupe comme il l'a débutée. Et tant pis pour les remplaçants : "Il n'y aura pas sept changements, je peux l'exclure" a-t-il déjà déclaré après la victoire face à la Hongrie. L'Allemagne a pourtant déjà assuré sa qualification pour les huitièmes de finale. Mais, à domicile, cette Mannschaft veut, et peut, envoyer un message.
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