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Euro 2024 - Bleus | Upamecano - Saliba : sans gaucher adroit, un droitier à gauche...

Julien Pereira

Mis à jour 20/06/2024 à 15:42 GMT+2

Didier Deschamps a inversé leurs positions. Face à l'Autriche, lundi, comme face au Canada en préparation, Dayot Upamecano a évolué côté droit de la charnière (alors qu'il était plutôt habitué à la gauche en équipe de France), tandis que William Saliba, toujours aligné côté droit à Arsenal, a été déplacé à gauche. Ce choix impose quelques difficultés au Gunner. Mais présente aussi des avantages.

"Dans la tête de Deschamps, sa charnière est encore Upamecano-Konaté"

Il fut un temps, pas si lointain, où Didier Deschamps avait une répartition très claire, et finalement assez basique, parmi ses défenseurs centraux. Les gauchers axe gauche. Les droitiers axe droit. Et lorsque le sélectionneur des Bleus avait beaucoup plus de gauchers que de droitiers, il tranchait aussi avec une logique évidente. Avant la Coupe du monde 2022, il avait ainsi rangé Ibrahima Konaté et Dayot Upamecano côté gauche, pour "leur habitude à jouer à ce poste en étant droitiers". Clair, net, précis.
À l'Euro 2024, tout est bien moins intuitif. Dayot Upamecano, habitué à évoluer à gauche en équipe de France, a été installé à droite lors du premier match face à l'Autriche lundi. Et William Saliba, constamment aligné à droite à Arsenal, l'a épaulé côté gauche.
Ce choix est loin d'être anecdotique, en particulier pour l'ancien Stéphanois. Le roc de Bondy, si performant avec les Gunners, a tardé à trouver le même rendement en équipe de France. Et s'il a gagné en confiance avec une prestation consistante lors du dernier match de préparation des Bleus face au Canada (0-0), il a aussi semblé un peu moins à l'aise face à l'Autriche, sur certains duels et certaines relances. Ce, malgré une copie globale correcte.
Il faut orienter son corps d'une autre manière...
"En stage de préparation, le staff m'a demandé si je pouvais jouer à gauche, a révélé le joueur de 23 ans en conférence de presse, mercredi. J'ai répondu oui, même si ça change beaucoup de choses : la plupart du temps, quand je reçois la balle, c'est sur mon pied gauche. Donc c'est plus difficile de ressortir."
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Tchouaméni peut-il être menacé ?

Forcément moins à l'aise et dynamique sur son pied faible, Saliba a souvent été contraint de rejouer vers Mike Maignan face à un pressing autrichien pourtant pas toujours bien coordonné. "Et pour défendre aussi, il faut orienter son corps d'une autre manière, donc ça change, a-t-il lui-même détaillé. Mais mes coéquipiers m'aident beaucoup."
Ces derniers temps, Didier Deschamps a fait de la première relance une de ses obsessions. Alors qu'il accorde beaucoup de liberté à ses attaquants, le coach des Bleus a mis en place certains circuits de passes pour "rendre son équipe moins prévisible", selon ses propres mots. Sur les phases de construction, Théo Hernandez est ainsi envoyé très haut, couloir gauche, alors que Jules Koundé a plutôt tendance à venir former une ligne de trois.

Deschamps et l'obsession de la relance

Dans cette conjoncture, c'est donc Dayot Upamecano qui se retrouve au cœur de la charnière. DD a toujours apprécié la qualité de passes progressistes du Munichois, "même si par moments, il veut bonifier des ballons qui ne peuvent pas l'être", comme il le soufflait lors de la Coupe du monde 2022.
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"Sans Mbappé, il y a deux évidences : Barcola et Giroud"

Avec ce qu'il a mis en place lors de la préparation, l'ancien capitaine veut que "le porteur du ballon ait au moins deux options pour 'verticaliser' le jeu". C'est probablement la raison pour laquelle "Upa" est installé au cœur de la charnière. Car si Saliba est aussi à l'aise que son binôme sur les relances à courte et moyenne distances (les deux tournent autour des 94% de réussite en club), le joueur du Bayern est une référence sur les transmissions de plus de 30 mètres (88% de réussite contre 69 pour Saliba).
Lundi soir, après la victoire des siens face aux hommes de Ralf Rangnick, Didier Deschamps a chaleureusement félicité ses hommes. Tout en glissant une petite critique : "Il y aura des petits trucs à corriger où on peut jouer un peu plus vers l'avant...". Tout n'est donc pas parfait à ses yeux. Et les incertitudes physiques autour de sa charnière pourraient le contraindre à tester de nouveaux éléments.
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