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Euro 2024 | Belgique - Ukraine (0-0) | Une qualification... sous la bronca : "On n'a pas compris les sifflets"

Guillaume Maillard-Pacini

Publié 26/06/2024 à 21:49 GMT+2

Du soulagement et de l'incompréhension. Si la Belgique a de nouveau déçu face à l'Ukraine (0-0) ce mercredi soir tout en assurant, quand même, sa qualification en huitièmes de finale, les Diables Rouges peinent à comprendre les sifflets dont ils ont fait l'objet au coup de sifflet final de la part de leurs supporters. Au point de pousser Kevin De Bruyne et ses troupes à rebrousser chemin.

Kevin De Bruyne lors de Belgique-Ukraine (Euro 2024)

Crédit: Getty Images

Tout risquer pour éviter la France en huitièmes de finale. Ou plutôt temporiser et assurer l'essentiel avec une qualification en huitièmes. Face à ce dilemme, la Belgique a fini par choisir l'option numéro 2. Alors, lors des dernières minutes de son match face à l'Ukraine (0-0) ce mercredi soir, elle n'a rien risqué. Mais vraiment rien. Au point de voir Kevin De Bruyne jouer un corner à deux dans le temps additionnel, histoire de gagner un peu de temps. Mission réussie, qualification empochée. Problème, elle l'a été sous les sifflets de ses propres supporters.
"Je suis surpris, car c'était vraiment important pour nous de se qualifier" a réagi le sélectionneur belge Domenico Tedesco, interrogé sur ces sifflets en conférence de presse. "On a vraiment tout tenté pour gagner, donc je ne peux pas être déçu. (...) C'est une grosse surprise... ce n'est pas comme si j'avais sorti Doku pour faire rentrer un défenseur".
On peut rivaliser avec n'importe quelle équipe
"On peut rivaliser avec n'importe quelle équipe. C'est pour ce genre de matches que nous nous sommes qualifiés pour cette compétition" a-t-il ajouté à propos du huitième de finale contre la France. Minimalistes et mis en danger en fin de rencontre par des Ukrainiens qui ont tenté jusqu'au bout de prolonger leur "conte de fées", les Diables Rouges terminent deuxièmes de leur groupe derrière la Roumanie.
"Dans le groupe, on n'a pas compris les sifflets des supporters, a déclaré Yannick Carrasco devant les caméras de la RTBF. Si nous avions encaissé (un but) en fin de match, là j'aurais compris les critiques. Ils auraient eu raison. On oublie parfois où était la Belgique il y a quelques années. Maintenant, nous nous qualifions toujours pour les grands tournois. On passe en huitièmes... Bien sûr, nous aussi on aurait voulu finir premier. Mais ce tournoi n'est pas facile. A partir de la 75e minute, l'important était de ne pas prendre de but et de se qualifier".

"Si je tire le corner et qu'on prend un but derrière, tout le monde va me tuer"

Une scène a d'ailleurs marqué les esprits après la rencontre. Parti applaudir ses supporters, Kevin De Bruyne a fini par faire demi-tour devant la bronca qui s'élevait au fil de ses pas. Visiblement remonté, le meneur de Manchester City a ordonné à ses coéquipiers de repartir au centre du terrain puis se diriger vers les vestiaires, sans remercier les supporters présents. "On a essayé de gagner le match. (...) Jusqu'à la 90e minute on a tenté de trouver des solutions, Yannick (Carrasco) a fait deux tirs, l'Ukraine avait eu une bonne occasion, peut-être deux, donc il fallait ne pas prendre de risque", a dit le joueur de Manchester City. "Je peux comprendre que les gens veuillent que l'on gagne et que l'on termine premiers, mais par exemple si je tire le corner et qu'on prend un but derrière, tout le monde va me tuer. Parfois tu dois être malin", a-t-il détaillé. De Bruyne a répété que les Diables rouges auront "besoin" de leurs fans contre la France en huitièmes, sans savoir "quoi ajouter".
"C'est une grosse déception ce qui s'est passé en fin de rencontre, a regretté Tedesco à la RTBF. L'équipe ne méritait pas ça selon moi. Les joueurs ont tout donné, ils se sont entrainés très dur. Les supporters peuvent réagir comme ils le souhaitent. On doit l'accepter, mais c'est dommage. On a besoin d'eux. La fin de rencontre ? C'était de la gestion d'un match. On voulait simplement ne pas encaisser. Si le gardien adverse parvient à relancer le ballon, on aurait peut-être pris un but. J'ai fait entrer des ailiers pour des ailiers, ce n'est pas comme si on avait sorti un médian pour faire monter un défenseur. On aurait par contre été stupides, en fin de match, d'attaquer avec six ou sept joueurs."
"Est-ce que j'ai un message à adresser aux supporters ? On a besoin d’eux, a-t-il répondu en guise de conclusion et d'appel national. C’était une grosse surprise de vivre ce moment (...) On ne pouvait pas échouer. Les joueurs ont tout essayé. La qualification, c’est le plus important." Et au diable le reste.
(Avec AFP)
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