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Euro 2024 | Belgique - Roumanie | "Un laboratoire permanent" : La Belgique, déjà dans le rouge

Alexis Billebault

Mis à jour 22/06/2024 à 20:23 GMT+2

Battue par la Slovaquie (0-1) le 17 juin à Francfort, la Belgique a manqué son entrée en lice à l'Euro 2024. Les Diables Rouges, qui affronteront la sélection de Roumanie samedi, vont devoir proposer autre chose s'ils veulent étirer leur présence en Allemagne. Notamment un plan de jeu clair de la part du sélectionneur Domenico Tedesco, qui semble encore chercher la bonne formule.

Kevin de Bruyne

Crédit: Getty Images

Cette journée de détente avec les familles, invitées à passer quelques heures au Schlosshotel Monrepos de Ludwigsburg, où les Diables Rouges ont pris leurs quartiers pour la phase finale de l'Euro 2024, a fait du bien aux Belges. Au lendemain de leur défaite face à la Slovaquie, les joueurs ont pu - un peu - penser à autre chose qu'à cette entrée en matière ratée. "Cela a fait du bien à tout le monde", confirme Franky Vercauteren. L'ancien milieu de terrain international (63 sélections entre 1977 et 1988), passé notamment par Anderlecht et Nantes et désormais directeur technique national, a été touché par cet échec, comme l'ensemble de la délégation. "Nous sommes déçus, c'est normal, mais pas abattus. La défaite fait mal, mais il n'y a pas eu que du négatif lors de ce match, nous avons eu des occasions, il y a eu de bonnes séquences."

Jbari : "Avec Tedesco, la sélection est un laboratoire permanent"

Les Diables Rouges ont disposé de quatre jours pour se remettre la tête à l'endroit avant de croiser samedi à Cologne (21 heures) une sélection roumaine parfaitement lancée après son succès éclatant face à l'Ukraine (3-0, le 17 juin). Pour les demi-finalistes de la Coupe du monde 2018, l'équation est simple : gagner, ou au moins ne pas perdre, pour conserver leur chance de se qualifier pour les huitièmes de finale.
"Depuis des mois, j'entends dire que la Belgique peut viser les quarts de finale, et même plus. Moi, je ne suis pas étonné plus que ça par cette défaite face à la Slovaquie", intervient l'ancien international belge Nordin Jbari (2 sélections en 1996 et 1997) et désormais consultant pour différents médias, avant de s'en prendre directement à Domenico Tedesco, le sélectionneur italo-allemand.
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Tedesco Domenico lors de Belgique - Slovaquie à l'Euro 2024

Crédit: Getty Images

L'ancien attaquant n'est en effet pas tendre avec le technicien. "J'ai l'impression que la sélection est un laboratoire permanent, qu'il cherche encore la bonne formule et fait des essais. Je n'ai pas compris pourquoi il a fait évoluer Jérémy Doku à droite et Yannick Carrasco dans un rôle défensif qui n'est pas le sien. Et pourquoi il a aligné deux récupérateurs, Orel Mangala et Amadou Onana, alors qu'il aurait à mon sens plus logique de n'en mettre qu'un seul et de l'associer à un joueur plus créatif, comme Youri Tielemans, afin de mieux alimenter Kevin De Bruyne."

Des changements attendus face à la Roumanie

Face aux Roumains, Domenico Tedesco pourrait effectuer quelques changements, un sujet sur lequel Franky Vercauteren ne souhaite pas trop s'étendre. "Il y a des discussions, des réflexions, pour améliorer ce qui n'a pas bien fonctionné lundi, après avoir fait le bilan du premier match. L'objectif est de réagir pour gagner ce match." Et cela ne sera pas simple contre un adversaire réputé pour sa solidité défensive (5 buts encaissés lors des qualifications), mais dont l'efficacité contre l'Ukraine a surpris, alors qu'elle avait achevé sa préparation par deux résultats nuls guère emballants (0-0) face à la Bulgarie et au Lichtenstein les 4 et 8 juin.
Les Belges devront donc réussir samedi là où ils ont échoué contre la Slovaquie. Romelu Lukaku, maladroit d'abord, malchanceux après que ses deux buts ont été annulés suite à l'intervention de la VAR, sera forcément une des solutions au problème posé par ce couac inaugural. "Je ne m'attends pas à ce que la Roumanie se contente de défendre, mais il faudra que la Belgique prenne des risques et se montre plus créative et plus efficace", plaide Tom Saintfiet, l'ancien sélectionneur de la Gambie désormais en poste aux Philippines. "Lukaku a vécu un match compliqué, mais on connaît ses qualités de finisseur. Personnellement, je pense que des joueurs comme Tielemans ou Charles de Ketelaere pourraient apporter un plus à la sélection."
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Romelu Lukaku

Crédit: Getty Images

Saintfiet regrette l'absence de Courtois

Le Flamand regrette également que Domenico Tedesco se soit passé pour cet Euro allemand de Thibaut Courtois, alors que le gardien des Diables rouges, en froid avec son coach, était revenu en fin de saison dans le but du Real Madrid, après une blessure au genou le 19 mars dernier, notamment pour remporter la Ligue des champions face au Borussia Dortmund le 1er juin à Wembley (2-0). "Je pense que quand on dispose du meilleur gardien du monde, il vaut mieux l'avoir avec soi…" : Nordin Jbari, dans le style moins policé qui le caractérise, ne comprend pas l'inflexibilité de Tedesco. "Que lui et Courtois ne s'entendent pas, ok. Mais n'est-ce pas le rôle d'un sélectionneur que de penser avant tout à l'équipe, et de faire en sorte d'apaiser les choses pour le bien de l'équipe ?"
L'absence de Courtois, qui se console en passant ses vacances sur un yacht au large des côtes sardes, intervient dans une période particulière pour une sélection qui a vu plusieurs de ses cadres historiques (Eden Hazard, Toby Alderweireld) prendre leur retraite définitive ou internationale, et d'autres, tels Dries Mertens notamment, ne font plus partie des plans de Tedesco. "Il reste des anciens, comme De Bryune, Verthongen, Meunier, Lukaku, mais une partie de la génération dorée n'est plus là, des joueurs sont arrivés et je sens qu'en Belgique, il y a moins d'attentes autour de l'équipe, qui ne fait pas partie des favoris, on voit moins de maillots rouges dans les rues", observe Tom Saintfiet.
Mais "pas forcément moins de pression, qui reste élevée", souligne Franky Vercauteren. Après tout, comme le rappelle l'ancien anderlechtois, "la Belgique n'est pas la première équipe à perdre son premier match d'une grande compétition et à faire un bon parcours derrière." L'histoire du football en est effectivement truffée d'exemples…
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