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Euro 2024 - Avant France-Pologne - 70 minutes pour les remplaçants des Bleus : pas nouveau... mais un peu plus gênant ?

Arthur Merle

Mis à jour 25/06/2024 à 14:16 GMT+2

Didier Deschamps est le sélectionneur qui utilise le moins ses remplaçants depuis le début de cet Euro 2024. Pas forcément à l'aise avec les listes élargies, le patron des Bleus reste fidèle à un fonctionnement qui a plusieurs fois fait ses preuves. Mais cette fois, l'absence d'un "match des coiffeurs" et la structure de sa liste peuvent poser question.

Deschamps peut-il perdre son groupe ? "J'ai peur que certains se lassent devant"

Si Didier Deschamps n'a emmené que 25 joueurs en Allemagne alors qu'il pouvait en convoquer 26, c'est qu'il y a une raison. Le sélectionneur des Bleus a toujours attaché une immense importance à la cohésion du groupe et avec lui, plus on est de fous, moins on rit. Après deux matches disputés dans cet Euro 2024, DD n'a d'ailleurs laissé qu'une place très marginale à ses remplaçants : les joueurs entrés en cours de jeu contre l'Autriche et/ou les Pays-Bas n'ont eu droit, en cumulé, qu'à 70 minutes de jeu.
Le plus faible total de la compétition après deux rencontres, loin derrière la Slovénie (109'), deuxième "pire" bilan dans ce secteur. Deschamps n'a par ailleurs procédé qu'à six changements en deux matches sur dix possibles - dont deux "contraints" : Adrien Rabiot était à bout physiquement contre l'Autriche, et Kylian Mbappé est sorti blessé. Le message est plutôt clair.
Vendredi, on a ainsi frôlé la caricature face aux Pays-Bas (0-0), quand deux petits changements ont été effectués pour le dernier quart d'heure, dans le cadre d'un coaching minimaliste qui a laissé Randal Kolo Muani et Bradley Barcola, entre autres, sur le banc, lors d'un match qui ne se débloquait pas.
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Didier Deschamps et Bradley Barcola lors de l'entraînement des Bleus

Crédit: Getty Images

Des bases similaires à 2018 et 2022

Frustrant pour certains. Mais pas vraiment nouveau. Et encore moins rédhibitoire. En 2018, date du dernier sacre des Bleus, les remplaçants avaient disputé 78 minutes en cumulé après deux matches et à l'échelle de la compétition, 13 minutes avaient été jouées en moyenne par match par les remplaçants, contre 12 cette année jusqu'ici. Avec cinq joueurs de champ qui n'avaient eu droit qu'à une seule apparition.
En 2022 au Qatar, pour une nouvelle finale, et avec cette fois cinq changements possibles, le temps de jeu cumulé des remplaçants était de 86 minutes après deux matches - sans compter l'entrée en jeu précoce de Théo Hernandez pour palier la blessure de son frère Lucas - avec un temps de jeu moyen par match de 24 minutes. Et le même nombre de "condamnés" à un seul match, hors gardiens. Des bases similaires.
Pour l'instant, Didier Deschamps garde la même recette, car elle a déjà fait ses preuves. Mais la grosse différence est que cette fois, la troisième rencontre de poules n'aura rien d'un "match des coiffeurs" contre la Pologne mardi (18h). Car pour la première fois sous l'ère Deschamps, les Bleus, certes déjà qualifiés, ne sont pas premiers de leur groupe avant la 3e journée.
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"Se passer de Griezmann, ce serait incompréhensible"

Pas de match des coiffeurs… et trop d’attaquants ?

Par ailleurs, ils auront six voire sept jours pour préparer leur huitième de finale, contre quatre ou cinq jours lors des trois dernières compétitions. La nécessité de reposer les titulaires est fatalement moins pressante, avec ce que cela implique pour les habituels remplaçants. Sans compter que certains cadres comme Kylian Mbappé ou Aurélien Tchouaméni sont en recherche de sensations physiques. Mardi, on devrait se rapprocher des trois changements opérés dans le onze de départ pour le dernier match de poules de l'Euro 2021 contre le Portugal. Bien plus que lors des autres grandes compétitions (6 changements pour le 3e match en 2014, 5 en 2016, 6 en 2018, 9 en 2022).

La structure de la liste peut aussi poser question. DD a retenu sept attaquants... sans compter Adrien Rabiot, aligné sur l'aile gauche de l'attaque vendredi, ni Antoine Griezmann, utilisé comme deuxième attaquant face aux Oranje. Un secteur de jeu qui pourrait donc, à terme, cristalliser les crispations là ou en 2022, tous les attaquants avaient été impliqués, ce qui avait payé en demie avec Randal Kolo Muani, puis activement participé au réveil tricolore en finale.

"Mon objectif et celui du staff est de maintenir tout le monde, que tout le monde se sente prêt", a rappelé Deschamps lundi. L'idée est toujours la même mais cette fois, la réalité pourrait être quelque peu différente.
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On a décortiqué le tableau : "Finir premiers offrirait des perspectives alléchantes"

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