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Après France - Pologne (1-1) | Pourquoi Didier Deschamps a placé Antoine Griezmann sur le banc

Cyril Morin

Mis à jour 26/06/2024 à 09:40 GMT+2

Homme de base de Didier Deschamps depuis 10 ans, Antoine Griezmann a été placé sur le banc ce mardi pour défier la Pologne (1-1). Est-ce un déclassement ? En conférence de presse, le sélectionneur des Bleus a balayé cette thèse d'un revers de la main. Mais il n'a pas apprécié les multiples questions autour du cerveau des Bleus. Elles sont pourtant multiples et légitimes.

"Que Kanté soit le meneur de jeu et le potentiel buteur, c'est un problème"

Il a fallu se frotter les yeux, se pincer et vérifier deux fois. Oui, Antoine Griezmann a bien débuté un match sur le banc avec les Bleus. Lui, le "chouchou" de Didier Deschamps, celui qui a enchaîné 84 sélections – un record – sous son mandat, était remplaçant ce mardi pour affronter la Pologne (1-1). Le statut du joueur et ses performances décevantes dans cet Euro ont fatalement entraîné de nombreuses questions en conférence de presse à ce sujet.
La première d'entre elles concernait un recadrage musclé après l'entrée en jeu – catastrophique – de Griezmann. "Je ne m'énervais pas, c'est juste que je suis sur le banc et que c'est simplement un positionnement comme je peux le faire avec d'autres joueurs, a-t-il expliqué avant de revenir sur l'absence en tant que telle. C'est un choix par rapport à l'option que j'ai prise dès le départ, c'est tout. N'allez pas interpréter. Il y a 8 ou 9 joueurs qui ont dû jouer les trois matchs complets. Après, j'ai différentes options avec différents joueurs, pas forcément le même système. Je ne m’adapte pas forcément à l'adversaire, mais je fais en sorte d'avoir l'équipe la plus dangereuse pour l'adversaire."

Choix tactique et repos physique

A cet égard, Deschamps s'est évertué à faire de la pédagogie. S'il a choisi ce trio d'attaquants, c'est parce qu'il voulait miser absolument sur la vitesse de ses flèches tricolores face aux colosses adverses. Du jeu combiné, des décalages arrêtés mais aussi, pourquoi pas, des transitions fatales. Sauf que Griezmann n’est plus vraiment attaquant. Depuis Doha, jusqu'à preuve du contraire, Griezmann est surtout milieu de terrain avec le maillot frappé du coq. D’ailleurs, c'est davantage N'Golo Kanté qui a occupé son poste d’animateur offensif ce mardi que Bradley Barcola. D'où les relances des journalistes.
Après la tactique, Deschamps a donc avancé l’argument physique pour justifier sa décision. "Il joue tous les matches, il a joué quasiment deux matchs en intégralité et est rentré 20 (30, ndlr) minutes, vous avez un nonos à ronger, c'est peut-être Antoine, faites ce que vous voulez, a-t-il glissé, sur la défensive mais avec le sourire. Mais pour moi, ce n'est pas un problème, je sais ce qu'il peut faire. Sur un des deux matches, s'il met une des deux occasions, ce n'est plus du tout la même chose".

Est-il encore titulaire dans un 4-3-3 ?

Ce "choix pour le moment" n'indique rien de plus à l'écouter. Antoine Griezmann n'est pas la principale victime du retour en grâce de Kanté ou de la titularisation obligatoire d'Aurélien Tchouaméni en sentinelle. "J'ai pris l'option de le faire souffler, a-t-il glissé avant de prendre en exemple un autre joueur au statut pourtant bien différent. Comme Marcus Thuram a soufflé aussi, et ça peut arriver à d'autres."
Où jouera Antoine Griezmann en 8e de finale ? Evidemment, DD n'a pas voulu répondre à la question. Tout juste a-t-il ajouté que l'attaquant de l'Atlético avait accueilli la nouvelle "en professionnel et avec le sourire". Reste que la question risque d'animer encore les conférences de presse d'ici lundi. Car, en l'état, le 4-3-3 ne garantit pas une place d'entrée à Griezmann, a fortiori dans l'axe. Et Deschamps le sait pertinemment.
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