Pas de regret pour Revel face à ce PSG (0-9) : "Mbappé ? Avant le match, on s'imagine qu'on peut le stopper…"

ParSimon Farvacque

Mis à jour 08/01/2024 à 07:40 GMT+1

Entre le top de la première division et celui de la sixième, il n'y a pas eu photo dimanche à Castres. Le Paris Saint-Germain a balayé Revel 0-9, lors des 32es de finale de la Coupe de France. Mais la fierté d'avoir atteint ce stade de la compétition et le bonheur d'avoir vécu cette expérience priment chez les Revélois. Ils ont pu constater la (réelle) vitesse de Kylian Mbappé, auteur d'un triplé.

Mbappé, statu quo ? "Il va y avoir une petite musique du côté de Madrid"

Perdre 0-9 et sortir par la grande porte, c'est possible. Les joueurs de l'US Revel ont défendu cette thèse dimanche soir, avec des arguments intelligibles. Leur large revers à Castres face au Paris Saint-Germain n'a rien eu d'infamant, lors des 32es de finale de la Coupe de France. "On est fier de nous, on a tout donné, on a fait vibrer toute une région, on a rempli un stade (Pierre-Fabre, NDLR). On ne pouvait pas faire mieux", a affirmé Jonathan Vieu, milieu de terrain du club amateur qui figure en tête de sa poule en Régional 1.

Abonnez-vous à Eurosport pour regarder le meilleur des sports d'hiver

Leader en sixième division et leader en Ligue 1, deux statuts séparés d'un monde, matérialisé par le triplé de Kylian Mbappé. Le défenseur Maxence N'Guessan a raconté au micro de BeIN Sports à quel point l'international français pouvait changer, de l'intérieur d'un téléviseur à la réalité : "Avant le match, on s'imagine des choses, qu'on peut le stopper (…) Sur le terrain, ça va trop vite." Pas de quoi le décourager : "On a vécu trois semaines de folie. On va retomber sur terre tout en gardant le sourire."

Euro 2024

Mbappé est-il à la bonne place ? "La France a besoin de lui à gauche"

00:02:50

26/06/2024 à 12:00

Mbappé, six mois et puis s'en va ?

Expérience "de ouf" et fête à faire

Même état d'esprit du côté de Maxime Zahil, qui est reparti avec le maillot de Kylian Mbappé : "Nos chemins s'étaient déjà croisés (avant cette rencontre, ndlr). A la mi-temps, on a discuté et il m'a donné son maillot de lui-même. J'ai trouvé ce geste très sympa et très classe." Et de poursuivre : "Le résultat est anecdotique, parce qu'on a vécu une expérience 'de ouf' pendant trois semaines (…) Le plus important est d'avoir laissé une bonne image à toute la France."

"On est liés à vie maintenant dans ce groupe, c'est beau, ajoute Zahil. Cela va nous aider à aller plus loin, en championnat. On savoure ces derniers moments avant le retour à la réalité." Pour Vieu aussi, il faut profiter jusqu'au bout, avant de repartir sur un quotidien sportif moins exposé : "C'est fini les crampes, on est prêt pour faire la fête. Un parcours comme ça, on n'en refera peut-être plus."

C'est le PSG, il y a le futur Ballon d'Or

Cyril Garcia, le gardien de Revel, abonde : "Le score est lourd, mais on savait que c'était un scénario imaginable. Il faut passer au-delà de ça. Pour nous, ce sont des moments énormes, ça restera gravé." Son coach Nicolas Giné est au diapason. L'exploit n'a pas été effleuré, d'où toute absence de regret : "C'est le PSG, il y a le futur Ballon d'Or, l'un des meilleurs entraîneurs du monde en face… la logique a été respectée."

Seulement menés 2-0 après 37 minutes, les siens ont été emportés par un adversaire qui n'a pas relâché la pression. Une façon de ne pas prendre le match à la légère. "Je n'ai pas senti une équipe qui nous a pris de haut. Ils nous ont respectés et c'est bien comme ça", note l'entraîneur revélois. "Je sais que j'ai un groupe qui ne va jamais rien lâcher, conclut-il. Revel sort grandi de cette journée et de ce match."