Paris 2024 - Midelton champion d'Europe d'épée à moins de six semaines des JO

ParAFP

Mis à jour 20/06/2024 à 20:08 GMT+2

L'escrimeur français Luidgi Midelton est devenu jeudi champion d'Europe d'épée à Bâle à moins de six semaines des Jeux olympiques de Paris 2024 (26 juillet au 11 août). Le tireur de 25 ans, qui disputait son premier grand championnat, apporte sa première médaille d'or de la semaine à une escrime française accablée par les blessures.

Luidgi Midelton.

Crédit: Imago

Pour conquérir sa couronne européenne, Luidgi Midelton est venu à bout du vice-champion olympique en titre et N.2 mondial hongrois Gergely Siklosi (15-13) en finale dans la Halle Saint-Jacques, alternant touches au pied ou au gant et défense de fer. Implacable par sa maîtrise tout au long de la journée, il a écoeuré en demi-finale (15-7) le Suisse Ian Hauri, tombeur du champion olympique de Tokyo, le Français Romain Cannone, en seizième de finale.
Ysaora Thibus étant par ailleurs victime d'une lésion ligamentaire à un genou, Yannick Borel ayant déclaré forfait à la dernière minute en raison d'une gêne musculaire à un ischio-jambier, comme Sara Balzer touchée par une douleur dorsale, le premier titre français n'est pas venu d'un grand nom. À l'image de ces championnats d'Europe où ce sont les seconds rôles français qui occupent le haut de l'affiche.

Les secondes lames à l'honneur

En témoignent le bronze de Maxime Pauty au fleuret, de Jean-Philippe Patrice au sabre et l'argent d'Auriane Mallo-Breton à l'épée. Le Guadeloupéen apporte aussi du crédit à sa sélection en tant que titulaire aux JO dans une arme où l'absence d'Alexandre Bardenet a créé la polémique et provoqué un recours de sa part devant la conférence des conciliateurs du comité olympique français (CNOSF).
Midelton, qui a commencé l'escrime par hasard parce que le club de Pointe-à-Pitre faisait face à la salle de fitness que fréquentait sa mère, était un protégé de Hugues Obry. Sa démission fin février de son poste de manager général de l'épée hommes, à la suite de la fronde du trio Romain Cannone, Yannick Borel et Alexandre Bardenet, a affecté le grand gabarit (1,93 m).
Il ne l'a pas caché la semaine passée lors d'un point presse à l'Insep : "Moi, depuis le début de l'Olympiade je m'entraîne avec Hugues et Gauthier, ça se passait bien et ça m'a embêté de ne plus pouvoir m'entraîner avec lui." "Lulu" Midelton a signé son premier grand résultat, sa victoire en Coupe du monde à Vancouver en décembre au Canada sous le magister d'Obry.
Comme la plupart des tireurs antillais, il a dû se déraciner dès ses 17 ans pour rejoindre la métropole et le pôle relève de Reims de la Fédération d'escrime.

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