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Championnats d'Europe | Les sabreuses et les épéistes offrent à la France deux nouvelles médailles d'or

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 22/06/2024 à 19:38 GMT+2

La moisson se poursuit pour les collectifs tricolores lors des championnats d'Europe d'escrime. A Bâle (Suisse), les sabreuses ont glané l'or au bout d'un final haletant face à l'Ukraine (45-44). Les épéistes n'ont, eux, fait qu'une bouchée de l'Italie (45-24), championne du monde en titre. De quoi rêver en grand lors des Jeux olympiques de Paris 2024.

Noutcha, la touche en or des sabreuses tricolores

Un final de feu et les sabreuses françaises restent sur le toit de l'Europe. Même sans leur numéro 1 mondiale Sara Balzer, blessée, les Françaises se sont adjugées samedi un troisième titre consécutif de championnes d'Europe d'escrime à Bâle, cinq semaines avant les Jeux olympiques. La bande de Manon Apithy-Brunet apporte une troisième médaille d'or à l'escrime française qui s'est invitée sur chacun des podiums par équipes avant la dernière journée de compétition dimanche.
Sous les yeux de Sara Balzer préservée en raison de douleurs dorsales mais restée en Suisse, les Bleues du sabre ont douché (45-44) l'Ukraine de la quadruple championne du monde Olga Kharlan. Sarah Noutcha, sélectionnée en tant que remplaçante aux JO, a endossé le rôle de finisseuse de son amie Balzer. Menée 44-42, la tireuse de 24 ans a remonté l'Ukrainienne aux quatre médailles olympiques qu'elle avait déjà dominée deux fois mardi, en poule (5-4) puis en huitièmes de finale (15-11).
Les sabreuses françaises avaient auparavant écarté la Pologne (46-30) en quarts de finale puis l'Espagne (45-42) en demie. En grande détresse après son relais impuissant face à l'Espagnole Lucia Martin-Portugues (12-4), Manon Apithy-Brunet a signé deux heures plus tard une finale de grand soir en remportant tous ses relais (+6), dont le premier face à Kharlan (5-3) pour lancer les siennes. Sarah Noutcha, Cécilia Berder et donc la double médaillée olympique de Tokyo (bronze puis argent par équipes) rebondissent après leur absence de podium dans l'épreuve individuelle dans l'arme où l'escrime française est sans doute la plus attendue aux Jeux.
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Un point venu d'ailleurs : Quand Beder joue l'effet de surprise

La délégation française nourrit beaucoup d'espoir dans le sabre féminin entre Sara Balzer, lauréate de quatre des six étapes de Coupe du monde de la saison, et la numéro 3 mondial Manon Brunet-Apithy. L'encadrement s'est montré rassurant mardi s'agissant de Balzer, grande favorite au titre olympique: "On préfère être prudent à un mois des Jeux", a expliqué le manager général du sabre femmes Mathieu Gourdain. "Ca ne date pas d'aujourd'hui, ça s'est réveillé". L'Alsacienne doit effectuer lundi un examen par IRM.


Une démonstration avant Paris : les épéistes font le plein de confiance

Les épéistes français ont, de leur côté, renoué samedi à Bâle avec le titre européen pour la première fois depuis 2016, quand ils avaient conquis la médaille d'or olympique dans la foulée. Même minée par les dissensions et privée à cause d'une blessure de son leader Yannick Borel, la bande de Romain Cannone a apporté dans la foulée une quatrième médaille d'or à l'escrime française. Les Bleus de l'épée ont surclassé (45-24) les champions du monde italiens dans une revanche de la finale mondiale de Milan l'été dernier.
Ils ont aussi démontré une étonnante capacité à faire abstraction du conflit entre la Fédération française et le trio de frondeurs Cannone, Borel et Alexandre Bardenet. Un malaise dont l'acmé a été atteinte avec la non-sélection pour les JO d'Alexandre Bardenet, soutenu par ses deux frères d'armes. D'autant que Bardenet, qui conteste son absence devant le Comité olympique français (CNOSF), a été rappelé à la dernière minute pour remplacer Yannick Borel, souffrant d'une gêne musculaire bénigne à l'ischio-jambier droit.
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Maîtrise et joie contenue : La touche finale de Midelton qui sacre les épéistes français

Remplaçant en Suisse, il n'a pas disputé la moindre seconde d'assaut en Suisse. Le sacre européen de Luidgi Midelton en individuel et celui décroché par équipes avec le concours de Paul Allègre, vainqueur de tous ses relais en finale (+7), confortent les choix de Gauthier Grumier, promu manager général après la démission de son ancien numéro un Hugues Obry.
S'ils ont remporté le titre mondial en 2022 au Caire, les épéistes français n'avaient plus trôné sur le toit de l'Europe depuis 2016. Homme de statistiques, Gauthier Grumier pourra observer que cette année, ils avaient été sacrés champions olympiques à Rio. Il en sait quelque chose : il était sur la piste, aux côtés de Yannick Borel, déjà.
(Avec AFP)
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