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Tour de Suisse / "J'ai souvent fini deuxième" : Bryan Coquard (Cofidis) savoure sa victoire sur la 2e étape

Raphaël Brosse

Mis à jour 10/06/2024 à 19:05 GMT+2

Sevré de succès depuis le début de l'année, Bryan Coquard a enfin triomphé, ce lundi, à l'occasion de la deuxième étape du Tour de Suisse. L'ancien pistard s'est imposé au sprint, décrochant ainsi, selon lui, sa "plus grande victoire". Il faut dire que le coureur de l'équipe Cofidis a très souvent dû se contenter des places d'honneur, à la fois si près et si loin de la table des vainqueurs.

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C'est l'exemple-type du coureur suffisamment armé pour jouer la gagne mais trop juste, in fine, pour décrocher le bouquet. Celui qui accumule les placettes dans l'ombre, quand d'autres ont droit à la lumière des podiums protocolaires. D'ailleurs, les chiffres parlent d'eux-mêmes : rien que depuis le début de l'année 2024, Bryan Coquard avait jusque-là terminé dans le Top 10 d'une course à douze reprises, sans jamais parvenir à couper la ligne d'arrivée en premier. Du Grand Prix de Valence au Région Pays de la Loire Tour, en passant par le Tour d'Oman et le Tour de Catalogne, le coureur originaire de Saint-Nazaire était ainsi toujours tombé sur plus fort que lui. Ce lundi, enfin, la donne a changé.
Le Coq a en effet remporté la deuxième étape du Tour de Suisse. Pour celui qui ne comptait jusque-là qu'un succès en World Tour (sur le Tour Down Under 2023), cela veut forcément dire beaucoup. "C'est ma plus grande victoire", a-t-il en effet confié au micro de l'organisation. Peut-être en raison du prestige de l'épreuve, qui tient lieu, au même titre que le Critérium du Dauphiné, de solide galop d'essai en vue du Tour de France. Surtout, sans doute, en raison de la façon dont il est allé chercher cette jolie récompense.
J'ai réussi à faire le final parfait et le sprint parfait
Le parcours de cette deuxième étape, qui imposait de gravir le Regensberg avant de plonger vers l'arrivée, à Regensdorf, convenait plutôt bien au coureur de la Cofidis. "Avec l'équipe, on savait que c'était une belle opportunité pour moi", a confié l'intéressé. Ce dernier a suffisamment de punch pour passer les bosses qui ne sont pas très longues et qui, en général, font un écrémage parmi les sprinters. Contrairement à Arnaud Démare, distancé dans cette ultime montée, Coquard l'a franchie sans encombre et était présent dans le groupe destiné à se disputer la victoire. Et dans le final, son placement idéal lui a permis de lancer son sprint sans être gêné par qui que ce soit.
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Un pépin pour De Lie, la victoire pour Coquard : le final de la 2e étape

"J'ai réussi à faire le final parfait et le sprint parfait", s'est félicité le vice-champion olympique de l'omnium en 2012. Pour être tout à fait honnête, il convient aussi de préciser qu'il a bénéficié d'un petit coup de pouce du destin. Car Arnaud De Lie, l'un de ses principaux adversaires, a été victime d'un saut de chaîne au moment où il s'apprêtait à prendre sa roue. Nul ne sait, c'est vrai, si le Belge aurait pu déboîter et coiffer le Tricolore sur le poteau. Toujours est-il que ce fait de course l'a condamné, tout en plaçant définitivement l'ex-pistard sur une voie royale.

28 millimètres qui le hantent encore

Trop souvent, depuis ses débuts professionnels sur la route, le coureur de 32 ans a vu la roue tourner en sa défaveur. Cette fois, elle s'est orientée du bon côté, et il serait évidemment malvenu de le déplorer. "J'ai souvent fini deuxième", a soufflé Coquard, qui n'a pas manqué de rappeler, sans qu'on lui pose la question, qu'il était passé à 28 millimètres de remporter une étape sur le Tour de France. C'était en 2016, à Limoges, avec Marcel Kittel dans le rôle du briseur de rêves. Huit ans plus tard, cet écart microscopique hante donc encore l'esprit du Français, qui était passé tout près, ce jour-là, de donner une autre dimension à sa carrière.
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Coquard jubile : "C'est ma plus grande victoire"

Depuis, le Coq ne s'est plus jamais autant approché d'une victoire sur la Grande Boucle, à laquelle il devrait à nouveau participer cet été. Le plateau y sera beaucoup plus relevé que sur les routes helvétiques, et cela aura logiquement un impact sur les chances de succès du protégé de Cédric Vasseur. "Je suis un bon sprinter, mais quand les meilleurs sont là, c'est plus difficile pour moi", a-t-il reconnu, lucide. Alors, comme il en a l'habitude, Bryan Coquard se mêlera à la bagarre. Il obtiendra certainement des places d'honneur. Et, qui sait, sa détermination sans faille lui permettra peut-être de goûter à un immense bonheur.
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