"C'est un sniper" : Lenny Martinez peut viser grand lors du Tour de Suisse

ParSimon Farvacque

Mis à jour 09/06/2024 à 11:00 GMT+2

Le Tour de Suisse, qui débute ce dimanche à Vaduz, présente un plateau de prétendants plus dense que clinquant. Lenny Martinez (Groupama-FDJ), cinq victoires cette saison, compte parmi les candidats, a minima, aux places d'honneur. Sur les courses par étapes et en World Tour, le grimpeur de 20 ans doit encore faire ses preuves, mais notre consultant Nicolas Fritsch envisage un podium pour lui.

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Pas de Tadej Pogacar ni de Jonas Vingegaard à l'horizon. Primoz Roglic et Remco Evenepoel ? Ils sont sur d'autres fronts. Aucune tête ne dépasse, parmi la pléiade de prétendants à la victoire finale, au départ du Tour de Suisse ce dimanche à Vaduz. Considérer que Lenny Martinez (20 ans) en fait partie, aux côtés de Richard Carapaz, Egan Bernal, Mattias Skjelmose, Enric Mas ou autre Cian Uijtdebroeks, est un pari un brin cocardier. Mais certainement pas une hérésie.

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"C'est encore un beau test", considère le poids plume de la Groupama-FDJ, 7e du Tour de Catalogne et 8e en Romandie cette année, pour qui "l'objectif reste le même : le Top 10." Mais le jeune homme en fin de contrat ajoute, dans un sourire : "Forcément, je cherche à me rapprocher davantage de la place 1 que de la place 10." Selon Nicolas Fritsch, sa progression fait que le curseur doit monter : "Top 10, c'est le minimum. Top 5, voire podium, ce serait bien."

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"Je pense que c'est son gros objectif de la première moitié de saison, poursuit le 3e du Tour de Suisse 2002. C'est un beau parcours pour lui, avec ce chrono en bosse le dernier jour et une concurrence à son niveau (…) Il fait quand même 2e d'O Gran Camino, entre Vingegaard et Bernal." L'occasion de s'étalonner est belle et comporte plusieurs temporalités. Martinez pourrait retrouver des adversaires de sa semaine helvète sur la prochaine Vuelta… entre autres.

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Je pense qu'il est déjà plus fort que Gaudu

"Skjelmose (23 ans) et Uijtdebroeks (21 ans), ce sont des types qui ne sont pas considérés comme des extraterrestres et qu'il va peut-être se taper pendant une dizaine d'années. Il doit rivaliser avec eux", souligne Fritsch. Notre consultant est épaté par la régularité dont le récent vainqueur de la Mercan'Tour Classic fait preuve : "Il faut s'habituer au fait qu'il ne donnera jamais une impression de facilité. Il est tout le temps laborieux… mais il est tout le temps là."

Jugez plutôt : cinq succès en sept courses d'un jour cette saison. Les deux "échecs" ? Une 8e place sur les Strade Bianche et une 11e place lors du Tour du Jura. "Martinez a fait des choses que Gaudu n'a jamais faites. Je pense qu'il est déjà plus fort que lui, estime Fritsch, concernant la hiérarchie au sein de la Groupama-FDJ. Lenny a d'ailleurs plus un côté Thibaut Pinot, qui gagnait pas mal de courses (33, contre 10 pour David Gaudu, ndlr). Ce côté gagneur, roublard."

"C'est un sniper, loue Benoît Vaugrenard, l'un des directeurs sportifs de Lenny Martinez. Il est en confiance, il court intelligemment et il a cette pointe de vitesse qui lui permet de s'en sortir dans tous les scénarios." La suite, pour ce grimpeur qui se débrouille plutôt bien en contre-la-montre ? C'est parvenir à gagner en World Tour et/ou à tout aligner lors d'une épreuve par étapes (il n'en compte aucune à son palmarès en pro). Et s'il cochait deux cases d'un coup ?