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Tour de France I Kévin Vauquelin (Arkéa-B&B Hôtels), vainqueur de la 2e étape : "Hier, j'étais au fond du seau"

Vincent Bregevin

Publié 30/06/2024 à 19:48 GMT+2

Kévin Vauquelin a poursuivi l'incroyable début de Tour de France des Tricolores en s'imposant dimanche sur la 2e étape à Bologne, au lendemain de la victoire de Romain Bardet. Le Normand de 23 ans avait pourtant souffert la veille pour ses grands débuts sur la Grande Boucle. Mais il a su s'appuyer sur le collectif d'Arkéa-B&B Hôtels pour décrocher un succès qui dit tout de son talent.

Vauquelin : "Fier d'apporter la première victoire sur le Tour à Arkea B&B Hôtels"

Il a fallu attendre un moment pour voir son nom apparaître sur le classement. Quasiment une demi-heure après l'arrivée victorieuse de Romain Bardet. Kévin Vauquelin semblait dans le brouillard sur la première étape de sa carrière sur le Tour de France quand il l'a bouclé au sein du gruppetto samedi à Rimini. Cela ne laissait pas forcément présager de la gloire qui l'attendait le lendemain. C'est derrière lui que les cadors ont commencé leur bataille au classement général. Seul devant après avoir lâché ses derniers compagnons d'échappée dans la côte de San Luca, le Normand a vécu le moment de sa vie en levant les bras dimanche à Bologne.
Il était le premier à ne pas en revenir. Dernièrement, Vauquelin s'était plutôt habitué aux frustrations. En difficulté sur le Tour de Suisse, il avait surtout vu le titre de champion de France lui échapper pour trois petites secondes sur le contre-la-montre. Son succès à Bologne n'en est que plus savoureux. "C'est complétement dingue, a-t-il reconnu après sa victoire. Hier (samedi, NDLR) j'étais au fond du seau, j'ai passé des semaines difficiles, avec des déceptions. Même si j'avais un bon niveau aux championnats de France, sur le Tour de Suisse je n'étais pas bien."
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Vauquelin prend le relais de Bardet, Pogacar prend son maillot jaune : le résumé vidéo

Sur la route de Rimini non plus. Et sa première moitié de saison prometteuse paraissait toujours plus loin. Vauquelin suscitait quand même des espoirs légitimes sur ce Tour de France. Deuxième de la Flèche Wallonne, 10e de Tirreno-Adriatico, 8e du Tour du Pays-Basque, 21e des Strade Bianche, le coureur de 23 ans ressemblait à une belle promesse à l'approche de la Grande Boucle. Même si, vue de l'extérieur, sa forme du moment suscitait quelques incertitudes. Ce n'était pas exactement le cas. Vauquelin a connu un jour sans, et il a eu le mérite de bien le gérer.

"Du grand Kévin, du grand Cristian"

Son équipe n'y est pas étrangère. "Hier (samedi, NDLR) ça n'a pas été facile pour nous, on a quand même pris une secouée, a reconnu son directeur sportif Didier Rous. Mais le mot d'ordre, c'est que les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Kévin a été malin hier (samedi, NDLR) ? Oui. A partir du moment où il était lâché, on l'a fait se relever, on lui a dit 'tu penses aux prochains jours.' On n'est pas venu ici pour que Kévin fasse le classement général mais pour courir après une victoire d'étape. L'essentiel c'est qu'elle y soit."
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Vers une 2e victoire française en 2 jours ? Attaque de Vauquelin dans les rues de Bologne !

Elle illustre parfaitement tout le talent de Vauquelin. Son accélération irrésistible dans la deuxième ascension de la Côte de San Luca en a été la preuve la plus criante. "Quand je suis sorti avec Oliveira et Abrahamsen, je savais que dans la bosse j'étais plus 'punchy' qu'eux, s'est-il réjoui. Je me suis dit que c'était le moment, que s'ils se retrouvaient à deux ils auraient du mal à rouler. Donc c'était parfait." Parfait pour concrétiser le travail de toute une équipe. Car la victoire de Vauquelin, c'est Arkéa-B&B Hôtels qui la construite.
Son équipier Cristian Rodriguez, présent avec lui dans l'échappée, a parfaitement manœuvré pour mettre Vauquelin sur orbite. "Je remercie grandement Cristian, a-t-il insisté. Il a mis pas mal de puissance durant toute la course, à faire les relais, à animer l'échappée et ensuite à tout contrôler." "On avait décidé en sortant du circuit d'Imola de remettre un petit coup de vis pour dissuader le peloton, a précisé Didier Rous. On avait du grand Kévin, on avait du grand Cristian, et c'est quand même une victoire collective." Une équipe passée du brouillard à la gloire, à l'image de Vauquelin. Son Tour commence sur un drôle d'ascenseur émotionnel. Mais il est déjà réussi.
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