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Tour de France 2024 "Prudent" et "Tadej Pogacar intouchable ou presque" : On a changé Remco Evenepoel

Christophe GAUDOT

Publié 26/06/2024 à 20:18 GMT+2

Est-ce parce qu'il est le débutant de la bande que Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) a eu l'honneur de la première conférence de presse parmi les candidats au podium final du Tour de France ? Tout sourire, le Belge a pu dire l'attente qui était la sienne avant de découvrir la plus grande course du monde. Une attente toute relative après avoir connu des pépins qui ont perturbé sa préparation.

Evenepoel ne claironne pas : "J'y vais pour apprendre"

Cheveux rasés, sourire aux lèvres, un brin taquin, Remco Evenepoel ne semble pas impressionné par ses premiers pas dans l'univers Tour de France. A Florence, où la Grande Boucle a posé ses bagages pour plusieurs jours, le temps peut-être d'admirer toutes les merveilles que la capitale des arts a à offrir, le Belge était plus stressé par l'ultime match de groupe des Diables Rouges à l'Euro que par sa découverte prochaine. "Cinq minutes, la Belgique joue" a-t-il lancé avant de s'épancher en longueur sur ses sensations et sur l'immense favori, Tadej Pogacar.
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De Florence à Nice : le parcours complet du Tour de France 2024

Quiconque connaît Remco Evenepoel aime échanger avec lui. Parce qu'il ne se cache pas, qu'en cela il ne fait pas figure de robot et, avouons-le, qu'il est un plutôt bon client, jamais avare de mots forts pour lui ou pour les autres. Mais le sanguin gamin grandit petit à petit dans un monde, le cyclisme, qui lui a parfois reproché ce tempérament qui fait pourtant aussi sa force. "Je dois rester le plus calme possible, faire les interviews sans stress, sans énergie négative", a-t-il listé. Preuve qu'il sait que la machine Tour de France peut lui retourner le cerveau entre Florence et Nice.

Une chute qui change tout, ou presque

Est-il emballé par ce qu'il a déjà vu ? Pas le moins du monde, Evenepoel mise sur la présentation des équipes, annoncée grandiose dans la sublime Florence jeudi en fin de journée (à suivre sur Eurosport), pour sentir que oui, il s'en va vers le plus grand test de sa jeune carrière. Un examen qu'il aurait aimé pouvoir mieux préparer mais le sort, et seulement lui, en a décidé autrement. Ce n'est pas parce qu'il a manqué de volonté que Remco Evenepoel n'arrive pas au maximum de ses capacités.
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Evenepoel veut "perdre 1 à 2 kg" : "Puis je serai bien pour le Tour"

"Au début de la saison, j'aurais évidemment dit que je ne voulais pas chuter au Pays basque, a-t-il admis. À partir de cette chute, j'ai connu des retours en arrière. J'ai poussé au maximum en stage en altitude, sur l'entraînement, la nutrition. J'ai cherché à tout améliorer. Je dois être content avec ce que j'ai fait ces deux ou trois dernières semaines et je ne devrais pas me critiquer pour ne pas en avoir fait assez". A son gadin, qui aurait pu se transformer en tragédie, Evenepoel a ajouté un petit virus à la sortie du Critérium du Dauphiné, qui l'a empêché de participer au championnat de Belgique, mais pas seulement.

Pogacar, "le mec à battre"

"A l'entraînement, je n'ai pas pu pousser l'intensité. Je n'ai pas pu faire 100% de ce que je voulais", complète-t-il. Il ne date qu'à mercredi, à trois jours du grand départ du Tour donc, sa complète remise en forme. Tout ceci s'inscrivait déjà après un Dauphiné où il avait certes dominé le contre-la-montre mais où il avait montré des vraies limites en haute montagne, ce qui n'avait pas été une immense surprise à ses yeux. Depuis, il a perdu du poids et travaillé sa puissance. Suffisamment pour arriver sur le Tour plein d'ambition ? Pas vraiment.
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Le dernier kilomètre d'Evenepoel, vainqueur du contre-la-montre


"La première semaine je serais plus prudent que ce que je suis sur les classiques. Sur le Tour, il faut être prudent, s'économiser là où on peut. Il va falloir que je regarde autour de moi ce qu'il se passe, comment la course se fait et se développe." Oubliez donc les solos fantastiques d'Evenepoel. S'il doit gagner le champion du monde 2022 s'imagine plutôt le faire dans un petit groupe, pas tout seul au prix d'un effort qu'il pourrait payer plus tard.
Oubliez aussi le fantasme d'une hydre à deux têtes qui mettrait la course à l'envers avec Tadej Pogacar. Après tout, son rival ne lui voit aucun adversaire : "Je m'attends à ce qu'il soit intouchable, ou presque. Ce qu'il a montré au Giro était déjà impressionnant et il n'a pas eu besoin de pousser loin dans ses limites. Ça ne l'a pas fatigué avant le Tour donc il sera le mec à battre." Ou à suivre le plus longtemps possible dans son cas.
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