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Tour de France 2024 | 2e étape | San Luca, un vrai mur et un gros test

Laurent Vergne

Mis à jour 30/06/2024 à 10:41 GMT+2

Le peloton met le cap sur Bologne dimanche. Tout pourrait se jouer sur les pentes de la courte mais redoutable montée de San Luca, qui devra être empruntée à deux reprises dans le circuit final. Un haut-lieu du cyclisme local et, peut-être, l'endroit idéal pour permettre aux favoris de déclencher une première bagarre.

La reco' de Gilbert : "La côte de San Luca est comparable au Mur de Huy"

C'est un lieu emblématique. Une montée bien connue dans le paysage du cyclisme italien, empruntée traditionnellement lors du final du Tour d'Emilie. A peine deux kilomètres d'ascension, mais avec une pente moyenne d'un peu plus de 10%. Un énorme casse-pattes. Dimanche, lors de la 2e étape du Tour de France 2024, il faudra se coltiner non pas une mais deux fois la côte de San Luca, à un peu plus de 30km de l'arrivée à Bologne puis à 13 bornes de la ligne pour le second passage.
"San Luca est vraiment la côte typique du puncheur et les gars qui vont jouer le général ne peuvent pas faire l'impasse sur ce genre d'étape", souligne sur l'AFP Thierry Gouvenou, le traceur en chef du parcours du Tour. "A chaque fois qu'on a mis une côte comme ça, on a eu un bon aperçu de l'état général du peloton. Si tu commences à craquer ici, ce n'est pas bon signe pour la suite", ajoute-t-il.
Le Tour ne va évidemment pas basculer ici. San Luca n'est pas faite pour ça. En revanche, pour tous les favoris, le raidard romagnol va constituer un premier test d'importance. Un révélateur. "Je ne serais pas surpris de voir un des favoris du Tour se montrer ici afin de gagner du temps au classement général", nous indique notre consultant Philippe Gilbert, qui a effectué la reconnaissance pour Eurosport.
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1,9 km à 10,6% : le profil de la côte de San Luca

On peut la comparer au mur de Huy
"Je vois vraiment le scénario d'une grosse bagarre, d'autant qu'on a mis des bonifications au sommet lors du deuxième passage (huit, cinq et deux secondes aux trois premiers), confirme Gouvenou, qui imagine bien "Pogacar se régaler." Le Slovène devrait effectivement trouver un terrain à sa mesure. Il affectionne ce type de montées plutôt brèves mais extrêmement pentues.
"C'est très raide, on peut la comparer au mur de Huy", estime Philippe Gilbert. Comme le juge de paix de la Flèche Wallonne, il faudra donc l'escalader plusieurs fois. En double, dimanche, et non en quadruple comme Huy sur la Flèche, toutefois. "Il faut bien se positionner en bas, explique l'ancien champion du monde. A mi-chemin, après les épingles à cheveux, la partie la plus difficile s'annonce avec cette grande ligne droite et plus de 15%. C'est incroyablement dur et c'est là que se fera la différence. Il faut souffrir et s'accrocher pour garder une bonne position."
Certains passages culminent même à près de 20% (18% maximum, exactement) dans ce qui est sans aucun doute la côte la plus difficile de toute la région. L'endroit est en prime superbe, du porche au pied à la basilique de la Madone de San Luca en passant par les célèbres arcades. Une fois au sanctuaire, la vue est remarquable. Mais les coureurs n'auront guère le temps d'en profiter. Pour briller ici, il faudra être attentif, stratégique et, bien sûr, avoir les jambes. Il serait en effet étonnant que certains n'aient pas des envies de bagarre pour ce qui pourrait constituer un des temps forts de la première semaine de ce Tour 2024.
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La montée vers la basilique San Luca.

Crédit: Getty Images

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