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Marc Madiot (Groupama-FDJ) : "Lenny [Martinez] a exprimé sa volonté d'aller sur le Tour de France"

Simon Farvacque

Mis à jour 25/06/2024 à 00:21 GMT+2

Sensation ce lundi. Lenny Martinez, cinq victoires cette année, sera au départ du Tour de France (29 juin-21 juillet), samedi à Florence. Une surprise qu'il convient de relativiser, selon Marc Madiot. Le manager général de Groupama-FDJ explique via L'Equipe que le changement de programme de son jeune coureur français (20 ans) vient, notamment, de "sa volonté". Mais comment ne pas le "broyer" ?

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"Je souhaite la plus grande carrière possible à Lenny Martinez et je pense que le mettre sur le Tour de France dès cette année ne lui rendra pas service." Voici ce que disait Marc Madiot au sujet de la très hypothétique participation de son grimpeur de 20 ans à la Grande Boucle, "machine à broyer les jeunes coureurs français", le 1er juin sur RMC. Trois semaines plus tard, Martinez figure dans la sélection de la Groupama-FDJ pour le Tour (29 juin-21 juillet), annoncée ce lundi.
Dans des propos rapportés par nos confrères de L'Equipe, Madiot s'explique sur la mise à jour du programme de son prometteur coureur français, qui devait s'économiser en vue de la Vuelta : "Ce n'était pas si imprévu que ça. Il était sur le bulletin de la présélection que nous avions envoyée à ASO (…) On a échangé entre nous, avec les directeurs sportifs et avec Lenny, qui a exprimé sa volonté d'aller sur le Tour." Et d'ajouter : "C'est notre joker qu'on abat sur le tapis."
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Un joker à dégainer tant qu'il en est encore temps ? La question s'impose, à l'aune de la rumeur persistante envoyant Martinez chez Bahrain-Victorious l’an prochain. Mais est-ce bien "raisonnable" de le catapulter sur la course la plus réputée au monde, alors qu'il vient de signer un Tour de Suisse irrégulier, avec du bon (5e d'une étape en ligne, 6e du chrono final) et du beaucoup moins bon (117e entre les deux) ? "On a eu le feu vert du doc, qui nous a dit qu'il avait récupéré. Tout va bien pour lui", assure le manager général de Groupama-FDJ.
S'il finit dans le gruppetto, ce n'est pas grave, on attend de lui qu'il fasse des coups
Le double vainqueur de Paris-Roubaix (1985, 1991) considère qu'en ne fixant pas d'objectif au classement général à son jeune coureur, le Tour peut lui sourire : "S'il finit dans le gruppetto, ce n'est pas grave, on attend de lui qu'il fasse des coups." Une mission qui colle avec les résultats de Lenny Martinez, dont les cinq victoires cette saison ont été décrochées lors de courses d'un jour. "Je crois qu'il est fait pour ça, il a du punch, un peu dans le style de Julian Alaphilippe, il est capable de faire de super numéros", nous confiait récemment Bernard Hinault.
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Et David Gaudu dans tout cela ? Le récent 15e du Dauphiné, 4e du TDF 2022 et 9e de l'édition 2023, devra s'accommoder d'une évolution tactique. "On va sur le Tour pour faire des coups tous les jours, quand ce sera possible, et quand on ne fera pas de coups, on s'occupera de David, qui aura pour mission d'être le plus haut dans le classement. Il est d'accord, c'est même une stratégie qui lui plaît", affirme Madiot. Le coup de bluff a eu lieu. Place aux coups de pédale, dès samedi à Florence.
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