Pinot et Démare partis de la Groupama-FDJ, Madiot est loin d'être inquiet : "Les leaders, on les a déjà !"

ParFabien Esvan

Mis à jour 08/08/2023 à 15:30 GMT+2

La Groupama-FDJ s'active, Marc Madiot est sorti du bois. Dans un entretien publié sur le site de la formation tricolore ce mardi, le directeur général s'est confié sur le recrutement et l'orientation stratégique des siens. Thibaut Pinot et Arnaud Démare partis, le dirigeant a conforté ses jeunes leaders. Avec la ferme conviction que le projet centré autour de la formation va porter ses fruits.

L'été n'est pas de tout repos au sein de la formation Groupama-FDJ. Quelques jours après les adieux émouvants de Thibaut Pinot au Tour de France et le transfert définitif et précipité d'Arnaud Démare vers le Team Arkéa-Samsic, la formation de Marc Madiot a annoncé l'arrivée de trois nouveaux coureurs pour la saison 2024 avec les signatures de Clément Russo, Rémy Rochas et Sven Erik Bystrøm.

Ce mardi, le double vainqueur de Paris-Roubaix en 1985 et 1991 est revenu sur les récents mouvements qui ont agité l'équipe tricolore. Si quelques craintes ont pu être émises, il est très loin de s'en inquiéter. "Je suis serein dans mes bottes", a-t-il lâché dans le communiqué. Les perspectives d'avenir ont de quoi séduire en effet.

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Le but est de continuer de croire en ce qu’on a commencé à mettre en place cette année.

Relativement calme l'an dernier, Groupama-FDJ avait envoyé un message fort en annonçant la signature de huit membres de son équipe Conti, parmi lesquels Romain Grégoire et Lenny Martinez notamment. C'est cette continuité que Marc Madiot veut entretenir. "Le but est de continuer de croire en ce qu’on a commencé à mettre en place cette année, avec des leaders confirmés qui restent et la montée en puissance des jeunes qui viennent d’arriver : Lenny Martinez, Romain Grégoire, Sam Watson, Paul Penhoët et les autres. Nous n’avions ni la vocation, ni l’objectif d’aller chercher d’autres leaders."

Car oui, les départs de Thibaut Pinot et Arnaud Démare sonnent comme des immenses coups durs pour la formation bleue et rouge. Mais c'est ce qui fait aussi les cycles de l'écurie tricolore. "Il faut essayer de se mettre en situation d’anticipation. C’est ce qu’on a voulu faire avec la montée en puissance des jeunes de la Conti. On l’avait déjà fait avec Pinot, Démare, puis avec la génération Madouas/Gaudu et désormais, nous avons les Martinez, Grégoire & co", note le directeur général.

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Changer de têtes d’affiches tous les ans, ce n’est pas notre logique.

Alors que l'on aurait pu voir la Groupama-FDJ active pour remplacer ses deux ex têtes d'affiche, la priorité est donnée au développement des ouailles déjà présentes et auteures de beaux résultats depuis le début de saison. "Si tu investis sur des jeunes talents mais que tu ne les mets pas en situation, que tu ne leur permets pas d’être leaders, alors ça ne sert à rien de les prendre. Changer de têtes d’affiches tous les ans, ce n’est pas notre logique."

On ne peut pas faire ce que font UAE Team Emirates, INEOS Grenadiers, Jumbo-Visma, il faut être clair.

Poids lourd du peloton, l'escadron français doit pourtant négocier avec une poignée de mastodontes comme le rappelle Marc Madiot qui vient de nouveau justifier son choix de miser sur les jeunes. "On ne peut pas faire ce que font UAE Team Emirates, INEOS Grenadiers, Jumbo-Visma, il faut être clair (...) Si on se plante dans la détection et la formation des jeunes, on le paie 2-3 ans plus tard. Si on fait les mauvais choix de recrutement, on le paie quasi immédiatement. Il faut qu’on soit bons et qu’on se trompe le moins possible."

Pour accompagner cette dynamique, les David Gaudu, Valentin Madouas et Stefan Küng sont encore là. Ils font partie de ces coureurs confortés par le boss. "Certains s’attendaient à ce qu’on recrute des leaders, mais les leaders, on les a déjà ! Les leaders sont déjà chez nous, et ils vont monter en gamme." Les doutes étaient présents depuis quelques jours, Marc Madiot a tenu à les chasser rapidement…

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