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Critérium du Dauphiné | Remco Evenepoel remporte le contre-la-montre et prend le maillot jaune

Julien Chesnais

Mis à jour 05/06/2024 à 17:54 GMT+2

Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) voulait savoir où il se situait, sa performance sur le contre-la-montre entre Saint-Germain-Laval et Neulise (34 km) sur le Critérium du Dauphiné, a dû le rassurer. Vainqueur, le Belge a devancé Joshua Tarling (INEOS Grenadiers) de 17 secondes et Primoz Roglic (BORA-Hansgrohe), parti doucement, de 39. Evenepoel est aussi le nouveau leader du général.

La palette : "Dans les parties techniques, heureusement que Roglic a repris du temps à Evenepoel"

C'est un grand coup qu'a frappé Remco Evenepoel sur la 4e étape du Critérium du Dauphiné, une manière bien à lui de marquer les esprits à trois semaines et trois jours de ses premiers pas sur le Tour de France. Ceint de sa tunique irisée de champion du monde, le Belge a remporté le contre-la-montre de 34,4 kilomètres entre Saint-Germain-Laval et Neulise, dans la Loire, en devançant de 17" le grand favori et champion d'Europe Joshua Tarling (INEOS Grenadiers). Un seul autre homme a su concéder moins d'une minute, Primoz Roglic (Bora-Hansgrohe), qui relégué à 39" ce mercredi constitue le dauphin d'Evenepoel au général.
C'était le premier grand test pour Evenepoel, deux mois et un jour après s'être cassé l'omoplate et la clavicule lors de l'effroyable chute du Tour du Pays Basque. Il s'agissait de voir où en était le leader de Soudal-Quick Step. On a vu. Et ses rivaux sont prévenus : le vainqueur de la Vuelta 2022 tient (déjà) la grande forme. Tarling et ses 78 kg ont été les seuls à pouvoir faire le match, au début. Le Britannique, qui a longtemps occupé le fauteuil de leader après s'être élancé dans les premiers, n'avait que deux secondes de retard au 1er inter. Et il était même devant, pour quelques dixièmes, à 9,5 kilomètres de la ligne.
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Le dernier kilomètre d'Evenepoel, vainqueur du contre-la-montre

Roglic a limité la casse

Mais Evenepoel a fini comme un boulet de canon sur la partie finale, un peu plus cabossée avec des longues portions en faux-plat montant qui lui seyaient parfaitement. Il remporte ainsi la 55e victoire de sa carrière, sa 2e de la saison après le chrono du Tour d'Algarve, qui constituait déjà une 4e étape et où son dauphin, également membre d'INEOS Grenadiers (Magnus Sheffield), avait aussi été battu de 17". Troisième, Roglic a franchement limité la casse vu son débours après 10 km. Il pointait alors à 26", au 8e rang, surfant sur une vague inquiétante qui tutoyait les trois secondes perdues par kilomètre.

Gaudu à quatre minutes

Mais le Slovène n'a plus perdu grand chose, ensuite, et son retard de 39" apparait comme un moindre mal. Grâce aux 6" de bonifications prises sur la 2e étape, il n'accuse même que 33" de débours au général avant les quatre dernières étapes et l'entrée dans les Alpes. Derrière, le ménage est fait. Le vainqueur de Paris-Nice Matteo Jorgenson (Visma | Lease a Bike) pointe au 3e rang à 1'04". Premier Français du jour (8e à 1'27"), Bruno Armirail (Décathlon AG2R La Mondiale) l'est également au général (6e à 1'25"). L'addition est en revanche très lourde pour David Gaudu (Groupama-FDJ). Le Breton est relégué à 4'07", soit son retard concédé à l'occasion de ce chrono individuel (54e).
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