Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Critérium du Dauphiné | Remco Evenepoel, la vie en jaune et des ambitions : "C'est bon signe en vue du Tour"

Christophe Gaudot

Mis à jour 05/06/2024 à 20:51 GMT+2

Comme attendu, sauf peut-être par lui, Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) a remporté le contre-la-montre du Critérium du Dauphiné avec des écarts importants face à ses rivaux pour le classement général, à l'exception de Primoz Roglic (BORA-Hansgrohe) qui a quand même concédé 39 secondes. De quoi porter, pour la première fois, un maillot jaune qu'il lorgne aussi au mois de juillet.

Le dernier kilomètre d'Evenepoel, vainqueur du contre-la-montre

Dans une liste des favoris qui ne contient que quatre noms pour un Tour de France qui excite au-delà de ses frontières, difficile de placer Remco Evenepoel tout en haut. Il faut un peu d'imagination pour le visualiser vêtu de jaune à Nice où la Grande Boucle s'achèvera par un contre-la-montre que l'on espère décisif. Cette couleur, le Belge en rêve évidemment et le Critérium du Dauphiné lui a permis, ce mercredi, de toucher du doigt ce qui ne reste encore qu'un songe.
En vérité, c'est lui-même qui s'est arrogé le droit d'approcher cette couleur mythique du cyclisme. Ce n'est pas encore le Tour de France car si le Dauphiné en a les contours, il n'en a évidemment pas la saveur. Reste qu'aux yeux de Remco Evenepoel, le chrono du jour sur 34 kilomètres - une distance semblable à celle entre Monaco et Nice le 21 juillet prochain (35 km), tiens, tiens… -, était plus qu'une occasion de marquer son territoire.

Trois semaines sans vélo et des doutes

Pour sa découverte de la grande messe de juillet, Evenepoel aurait préféré un catéchisme plus fluide. Mais sa chute au Pays basque l'a un peu retardé, ce pourquoi il attendait cet effort solitaire pour se jauger. "C'était mieux que prévu ! J'avais des bonnes jambes, des bonnes sensations, a-t-il souri après avoir collé plus d'une minute à tout le peloton exceptés Joshua Tarling (+17'') et Primoz Roglic (+39''). Je suis resté trois semaines sans faire de vélo pratiquement avant quatre d'entraînement. Être à ce niveau est un bon signe en vue du Tour et pour ma préparation. Je ne peux qu'être heureux et fier."
picture

La palette : "Dans les parties techniques, heureusement que Roglic a repris du temps à Evenepoel"

Dans la nouvelle communication qu'il a adoptée, que l'on qualifiera de plus prudente, Evenepoel avait martelé un message : il n'était pas au top sur le Dauphiné et la victoire finale n'était pas un objectif. A l'entendre, elle ne l'est pas encore vraiment mais ses adversaires du Tour, Primoz Roglic, Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard ont pu mesurer, si besoin subsistait, quel danger il était dans un chrono. Il est évidemment encore trop tôt pour anticiper un leader des Soudal Quick-Step renversant le Tour le dernier jour, pour la simple et bonne raison qu'en haute montagne, Evenepoel est peut-être le moins armé du quatuor pré-cité.

Evenepoel prudent : "Ça ne dit rien pour le week-end final"

Même le final du Dauphiné et ses trois arrivées en altitude l'inquiètent un peu. "La victoire finale ? Ça dépendra des jambes dans les trois dernières étapes, répond-il. Je vais devoir les prendre jour par jour parce que je ne sais pas comment la forme est avec ces trois étapes difficiles qui se suivent." Sont-ce ses 33 secondes d'avance seulement sur Roglic qui poussent Evenepoel à la prudence ?
Après le test sur le contre-la-montre, sa discipline forte, le vainqueur de la Vuelta 2022 arrive donc moins confiant sur le grand dernier weekend. Alors, il ne se met aucune pression, seulement heureux de voir que son épaule va mieux. "Je suis content de ma performance mais je pense que ça ne dit rien pour le week-end final", avance-t-il autant pour lui-même que pour les autres. Malgré un stage en altitude, il se sent apparemment un peu court. "Si je craque, c'est comme ça, lâche le Belge. J'ai encore beaucoup de travail à faire. Je n'ai pas eu beaucoup d'entraînement, c'est déjà étonnant d'être à ce niveau. Il faut être content et continuer à travailler."
Il reste à peine plus de trois semaines pour affiner une forme qu'il faudra la plus parfaite possible, sans quoi son aventure sur le Tour de France pourrait virer sinon au cauchemar, au moins à la grosse déception tant il a fait de cette course son objectif numéro un cette saison. "C'est la couleur dont je rêve depuis le début de ma préparation, a-t-il assuré en évoquant son maillot jaune. C'est juste génial de le porter pour la première fois. C'était un but de l'avoir sur Paris-Nice. J'ai été un peu court là-bas. C'est une belle récompense pour un mois de travail, de patience."
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité