Critérium du Dauphiné -Primoz Roglic (BORA-Hansgrohe) a remis ça) Remco Evenepoel (Soudal Quick) a craqué

Les jours se suivent et se ressemblent pour Primoz Roglic. Déjà vainqueur la veille au Collet d’Allevard, le Slovène de la Bora-Hansgrohe a remis ça ce samedi en remportant au sprint la 7e étape au sommet de la montée inédite de Samöens 1600. Malgré un numéro en solitaire de Marc Soler de plus de 40km, tout s’est joué au sprint entre les favoris et personne n’a pu rivaliser avec Roglic, bien aidé par le travail exceptionnel de son équipe et de Vlasov. Le Slovène en profite pour conforter son maillot jaune de leader. Encore une fois distancé, Remco Evenepoel (Soudal Quick-Step) sort du top 5 du général.

On a pourtant longtemps cru que l’échappée aurait gain de cause ce samedi. Il faut dire qu’avec quatre ascensions et l’interminable montée vers le Col des Saisies d’entrée, il est prévisible de voir une échappée de costauds se former. C’est exactement ce qu’il s’est passé avec la présence à l’avant notamment des Français Warren Barguil (DSM-Firmenich PostNL), Guillaume Martin (Cofidis), Dorian Godon et Nicolas Prodhomme (Decathlon AG2R La Mondiale) mais aussi Lorenzo Fortunato (Astana) et Marc Soler (UAE-Emirates), le plus dangereux des échappés. Mais aussi le plus fort. L’Espagnol s’est isolé à 45km de l’arrivée dans l’avant-dernière ascension du jour, le col de la Ramaz (1re cat) et a rapidement creusé de gros écarts sur ses compagnons d’échappée, mais aussi sur le peloton, un temps repoussé à 5’30’’ du Catalan.

Devenu une menace directe pour Roglic, lui qui était pointé à 3’45’’ au général ce matin, il a incité les Bora-Hansgrohe à enclencher une poursuite musclée derrière mais, avec 4’10’’ d’avance au pied de la montée finale, cela semblait suffire pour jouer l’étape. C’était sans compter sur la difficulté de l’ascension vers Samöens 1600 (10km à 9,3%) et la force collective de la Bora-Hansgrohe. Le tempo infernal de Matteo Sobrero, Jai Hindley mais surtout d’Aleksandr Vlasov a rapidement condamné la tentative de Marc Soler, en panne de jambes à 3km de l’arrivée. Il a surtout causé, comme la veille, la perte de Remco Evenepoel.

Encore une fois en difficulté, comme il l’avait prévu en début d’épreuve, le Belge de la Soudal Quick-Step a lâché à 7km de l’arrivée pour mieux prendre son propre rythme mais concède 1’46’’ à l’arrivée et sort du top 5 du général (6e à 2’15’’). Loin devant, malgré des attaques timides de Giulio Ciccone (Lidl-Trek) et Santiago Buitrago (Bahrain-Victorious), tout s’est joué au sprint entre les meilleurs de ce Dauphiné. Parmi eux, l’incroyable Derek Gee (Israel-Premier Tech), désormais 3e du général à 1’13’’, mais aussi Oier Lazkano (Movistar), bluffant 8e du général. Le champion d’Espagne a même tenté de surprendre les favoris à 500 mètres de la ligne mais Matteo Jorgenson (Visma | Lease a Bike) a fait l’effort pour revenir et lancer sans le vouloir Primoz Roglic.

Impitoyable au sprint, toujours aussi puissant au sprint au terme d’une étape où il n’aura pas montré le bout de son nez une seule fois auparavant, le Slovène s’offre une deuxième étape de suite pour conforter son maillot jaune de leader. Le voilà désormais avec 1’02’’ d’avance sur Jorgenson au général, à la veille de la dernière étape, qui se terminera une nouvelle fois en montagne, au sommet du Plateau des Glières. Il n’a jamais été aussi proche d’un nouveau succès au général du Dauphiné, deux ans après son succès en 2022.