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Paul Lapeira champion de France sur la course en ligne, "l'histoire ne pouvait pas être plus belle"

Vincent Bregevin

Publié 23/06/2024 à 19:37 GMT+2

C'est l'apothéose pour Paul Lapeira et Décathlon-AG2R La Mondiale. Le jeune coureur de 24 ans a concrétisé un plan parfaitement exécuté par son équipe pour enlever le premier titre de champion de France de sa carrière quasiment chez lui, à Saint-Martin-de-Landelles. Un triomphe venu confirmer la compétitivité de la formation de Vincent Lavenu, qui affiche désormais 26 victoires en 2024.

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Tout était réuni. Un parcours qu'il connaissait par cœur sur les routes qui l'ont vu grandir. Un tracé idéal pour mettre en valeur ses qualités de puncheur. Un public acquis à sa cause, qui n'a cessé de scander son nom à gorge déployée. Une équipe en pleine confiance tant elle a enchaîné les victoires depuis le début de la saison. Et une stratégie pensée pour le mettre sur orbite. Il y avait tout pour que ce soit le jour de gloire de Paul Lapeira. Tout pour que le jeune coureur de 24 ans réalise le rêve d'une vie. Porter le maillot tricolore, ce n'est plus un rêve pour lui.
Il fallait quand même tout mettre en place pour lever les bras sous le soleil de Saint-Martin-de-Landelles. Son équipe avait fait le boulot. Lui aussi, en prenant le bon groupe à trois tours de l'arrivée. Ils n'étaient plus que trois pour la gagne. Et quand Julien Bernard (Lidl-Trek) a attaqué à 500 mètres de l'arrivée, Lapeira a parfaitement géré. "Il était costaud, il a fallu aller le chercher, a reconnu le nouveau champion de France. Une fois rendu dans la roue, je me suis dit qu'il avait fait l'effort et que ça ne pouvait plus m'échapper."
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C'est un bonheur qui ne pouvait plus lui échapper. Lapeira l'a bien mérité. Mine de rien, il avait la pancarte au départ de la course. Le triomphe n'en est que plus savoureux, même s'il peine encore à le goûter. "Il se passe tellement de choses, j'en ai rêvé, a-t-il lâché gagné par l'émotion sur la ligne d'arrivée. Je suis à 5 kilomètres de la maison. Ce sont les routes sur lesquelles je m'entraînais depuis que je suis petit. La course a été parfaite, l'équipe a été parfaite, il n'y a pas eu un faux pas. On était 20 au départ. Le maillot va être sur mes épaules, mais chacun en a un morceau."

"Mon équipe a fait un boulot... mais fou"

Le plan de Décathlon-AG2R La Mondiale était parfait. Trop pour que la victoire puisse échapper à la troisième formation la plus titrée de l'année avec désormais 26 succès, et un superbe doublé sur les championnats de France après le sacre de Bruno Armirail. "On savait que le challenge serait difficile, mais on sait qu'on a une équipe collectivement très forte et le plan a été parfaitement écrit par la direction sportive, s'est félicité le manager Vincent Lavenu. On a eu quelqu'un à l'avant dès le départ, on ne s'est jamais affolé. On a maîtrisé notre situation."
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La maîtrise collective était au rendez-vous. Le talent individuel aussi. Décathlon-AG2R La Mondiale avait plusieurs cartes à jouer. Benoît Cosnefroy était lui aussi un atout redoutable sur des routes qu'il connaît sur le bout des doigts. Il s'est mis au diapason et incarne la réussite d'une équipe de 20 coureurs tournés vers un seul objectif. "Il fallait rendre une copie parfaite, a-t-il souligné. On n'avait pas trop de doutes que le fait qu'on avait les individualités pour gagner ce titre et Paul a magnifiquement manœuvré dans le final. Il est très appliqué, très joyeux… C'est un super mec, l'histoire ne pouvait pas être plus belle."
Lapeira en a écrit l'épilogue d'une main de maître, même s'il ne pose pas vraiment les mots sur son exploit. "On n'a pas le temps de penser, a-t-il affirmé après son sacre. "C'est fou. Le public était là aujourd'hui, je n'ai pas arrêté d'entendre mon nom toute la journée. Grâce à eux, je n'ai pas senti mes jambes. Mon équipe a fait un boulot... mais fou. Les mecs se sacrifient tous pour nous, les leaders de l'équipe. On n'avait pas le droit de ne pas avoir le maillot." Et quoi de mieux pour l'étrenner qu'un Tour de France auquel il devrait participer. Non, l'histoire ne pouvait pas être plus belle.
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