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Valentin Madouas (Groupama-FDJ) sacré champion de France sur route avant le Tour, Gaudu a rassuré, pas Alaphilippe

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 25/06/2023 à 21:03 GMT+2

C'était le jour de Valentin Madouas. Au terme d'une épreuve en ligne animée, le coureur de la Groupama-FDJ a été sacré champion de France sur route pour la première fois de sa carrière, dimanche, à Cassel. Bien aidé par son équipe, et un grand David Gaudu, il s'est imposé en solitaire, non sans connaître une frayeur mécanique dans le dernier tour. Julian Alaphilippe n'a pas pesé.

Il ne gagne pas souvent, mais il en gagne des belles : l'arrivée du "Roi" Madouas

Une course de titans ne pouvait que sourire à un gladiateur. Sur un parcours terriblement difficile, rendu dantesque par une chaleur considérable (30° à l’ombre), Valentin Madaouas a dégoûté la concurrence. Déjà présent dans l’échappée de début de course, le coureur de la Groupama-FDJ a profité d’une stratégie d’équipe parfaite pour ressortir, d’abord avec David Gaudu Gaudu et Rudy Molard, puis tout seul à 21 kilomètres de l’arrivée.
Le 4e du Tour des Flandres 2022 n’a plus jamais été revu et s’est offert à Cassel son premier titre de champion de France sur route, devant son équipier Rudy Molard (+ 1’49’’) et Julien Bernard (Trek-Segafredo, + 1’57’’). Grand favori, Julian Alaphilippe (Soudal-Quick Step) a été lâché, avant d’abandonner.
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Madouas : "J'ai pleuré avant d'arriver, ça fait des années que j'attendais d'être champion"

Une "masterclass" de la Groupama-FDJ

Il n’a fallu qu’une trentaine de kilomètres pour comprendre qu’on allait assister à une course de folie et au Championnat de France le plus dur de ces dernières années. Le temps pour le peloton d’être scindé en deux dès le deuxième tour de circuit, avec pas moins de huit Groupama-FDJ à l’avant, dont Madouas, Pinot, Gaudu et Grégoire. Un coup de force énorme. On était pourtant encore bien loin de se douter de la qualité du spectacle à venir et de la difficulté presque irréelle de ce championnat. A l’arrivée à Cassel, ils n'ont été que 23 à avoir terminé. Les autres ont fini éreintés, bouillis, épuisés par ce mélange de pavés, de pourcentages, de kilomètres et de chaleur. Mais aussi par le travail somptueux des Groupama-FDJ.
Avec toujours un coup d’avance, la formation de Marc Madiot a réalisé la course parfaite, en se positionnant dans la première échappée du jour, puis dans tous les autres. En roulant très fort d’entrée pour user ses adversaires, en piégeant aussi la grande majorité de ses adversaires majeurs, elle a imposé sa tactique, facilitant le travail pour un Valentin Madouas toujours bien placé et qui n’a jamais eu à faire d’efforts violents.
Cela a été tout le contraire pour Benoit Cosnefroy (AG2R Citroën), David Gaudu (Groupama-FDJ) ou Clément Champoussin (Arkéa Samsic), qui ont tous explosé après leurs efforts. Grand favori annoncé, Julian Alaphilippe n’a lui jamais été en mesure de peser sur la course. Systématiquement à l’arrière, le puncheur de la Soudal-Quick Step a été piégé une première fois, est revenu au prix d’un bel effort, avant d’exploser définitivement, à plus de 95 kilomètres de l’arrivée. La situation était alors parfaite pour la Groupama-FDJ.
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Et soudain, panne de moteur... Grand favori, Alaphilippe a coincé loin de l'arrivée

Des écarts énormes

Le gros travail des AG2R Citroën dans le peloton, un temps repoussé à plus de deux minutes de la tête de course, a permis à Cosnefroy, Gallopin, Bernard (Trek-Segafredo) et Gaudu de rejoindre Madouas, Molard (Groupama-FDJ), Le Berre et Gesbert (Arkéa Samsic). Si on a eu dix hommes en tête de course pendant quelques kilomètres, la Groupama-FDJ a rapidement tout refait exploser, sur l’impulsion de David Gaudu.
Le 4e du Tour 2022 a grimpé la côté de la Porte d’Aire (1km à 8%) à bloc deux tours de suite, faisant très mal à Cosnefroy d’abord, puis sortant en compagnie de ses équipiers Molard et Madouas ensuite, à deux tours de l’arrivée. Le triplé semblait alors jouable pour la Groupama-FDJ. Mais Gaudu a rapidement explosé, vidé de ses forces. Molard a lui aussi cédé, laissant Valentin Madouas filer vers la plus belle victoire de sa carrière et un premier maillot bleu-blanc-rouge, décroché avec panache.
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Gaudu, Molard puis Madouas : le moment où les Groupama-FDJ ont mis la main sur le titre de champion

Impressionnant, il n’a cessé de creuser l’écart pour s’imposer avec 1’49’’ d’avance sur Molard pour un superbe doublé de la Groupama-FDJ, parfaite ce dimanche. La Trek-Segafredo aussi avait deux hommes à l’avant mais Tony Gallopin et Julien Bernard n’avaient pas les jambes pour rivaliser avec l'équipe de Marc Madiot. Le second se consolera avec la médaille de bronze.
Derrière, les écarts ont été abyssaux : Peters (AG2R Citroën) a fini 5e à 3’29’’, Pinot (Groupama-FDJ) a bouclé à la 7e place à 4’45’’, Perez (Cofidis) a terminé plus loin, 9e, à 6’19’’…. Ce Championnat de France était un chantier, la Groupama-FDJ l’a rendu légendaire et insurmontable pour la grande majorité du peloton. Et seul un soldat héroïque comme Valentin Madouas pouvait en sortir vainqueur. Un gladiateur des temps modernes.
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Coup de chaud pour Madouas : un saut de chaîne lui fait perdre du temps en tête des France

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