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Les adieux de Bailly

Eurosport
ParEurosport

Publié 24/03/2010 à 20:41 GMT+1

Après dix années sur le circuit mondial, Sandrine Bailly va faire, à 30 ans, ses adieux à la Coupe du monde à partir de jeudi à Khanty Mansiysk avec l'un des plus beaux palmarès de la discipline et surtout sans aucun regret.

2010 JO Vancouver Sandrine Bailly

Crédit: AFP

Après le sprint jeudi, la mass-start samedi et peut-être le relais mixte dimanche avec le titre mondial en jeu, Sandrine Bailly en aura fini avec le haut-niveau, mais ne semble pas encore réaliser. "Je sais que ce sont mes dernières courses, mais je n'y pense pas trop, je réaliserai sans doute le dernier jour", explique la biathlète du Pays de l'Ain. Pour un peu, on pourrait croire qu'elle est en repérage pour les prochains Championnats du monde qui auront lieu en 2011 en Sibérie: "Ils ont fait de gros travaux, les pistes sont encore mieux qu'avant", salive-t-elle.
Mais après les Championnats de France début avril et une course-exhibition en Russie, Bailly remisera définitivement sa carabine et ses skis. "Je suis prête à arrêter, il faut bien passer à autre chose à un moment donné, je n'ai aucun regret", assure "Sansan". Dès ses débuts en Coupe du monde en 2000-01, elle remporte son premier succès à 21 ans, puis deux ans plus tard le titre mondial en poursuite. Mais depuis sa médaille de bronze dans la mass-start des Mondiaux-2004, elle n'est plus remontée sur le podium d'un grand rendez-vous en individuel, malgré la conquête du gros globe en 2005 et 20 succès sur le circuit mondial.
"Jamais triché"
"Evidemment, j'aurais aimé avoir plus de médailles, mais le sentiment général, c'est que j'ai vécu de beaux moments, que je peux me regarder dans une glace et que je n'ai jamais triché", insiste celle qui pointe au 17e rang mondial. Elle a surtout l'énorme satisfaction d'avoir apporté d'improbables médailles à l'équipe de France en relais, comme lors des JO-2006 (bronze) et des JO-2010 (argent) ou encore le bronze des Mondiaux-2008, alors que la situation paraissait compromise, voire désespérée, avant qu'elle n'entre en piste."Les relais, c'est presque là où j'ai fait mes meilleures courses, j'ai réussi à faire des choses que j'arrivais rarement à faire en individuel", analyse Bailly qui partage la vie de Régis, le frère de Vincent Defrasne, champion olympique 2006.
En creusant, il y a peut-être un petit regret ou plutôt un malentendu qui l'a accompagnée toute sa carrière commencée si brillamment, celle d'une biathlète de talent qui n'aurait pas exprimé tout son potentiel. "J'ai des qualités, plus on me laissait les exprimer sans me prendre la tête, mieux cela marchait. C'était une erreur de dire que cela tombait du ciel", explique-t-elle sans amertume. Avec Marie-Laure Brunet et Marie Dorin, chacune médaillée de bronze lors des JO-2010 en plus de l'argent du relais, l'équipe de France est entre de bonnes mains, assure Bailly, impatiente d'entrer dans sa nouvelle vie qui restera liée au biathlon dans un premier temps, avant de "rejoindre une entreprise ou une mairie" pour travailler dans l'évènementiel sportif. "Je ne suis pas du genre à attendre", lâche-t-elle, comme pour résumer sa carrière.
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