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Oslo-Homenkollen | Mass start dames | Des erreurs mais de l'engagement : Julia Simon (2e) a su jouer avec le vent

Maxime Battistella

Mis à jour 02/03/2024 à 18:37 GMT+1

Malgré quatre fautes au tir, Julia Simon est parvenue à terminer deuxième de la mass start d'Oslo-Holmenkollen, une performance assez remarquable dans des conditions très difficiles à cause de la pluie et du vent. Et si elle n'a pas fait la différence par sa précision comme souvent, sa vitesse au tir a encore fait ravages, contrastant notamment avec les hésitations de Justine Braisaz-Bouchet.

Seule Haecki-Gross résiste à Simon et Jeanmonnot : le résumé de la mass start

Sa réaction était attendue et elle est venue. Seulement 16e d'un 15 km individuel globalement décevant pour les Françaises vendredi – aucune n'a participé à la cérémonie des fleurs récompensant les six premières de la course –, Julia Simon a conforté son maillot rouge de leader du petit globe de la mass start, en se classant 2e à Oslo-Holmenkollen derrière Lena Häcki-Gross samedi. Et elle y est parvenue malgré 4 tours de pénalité, perturbée comme toutes ses concurrentes par un vent capricieux en Norvège.
Meilleure tireuse du plateau, Simon a pourtant commis une faute de plus que les trois biathlètes qui ont terminé derrière elle sur cette course : Lou Jeanmonnot, Ingrid Tandrevold et Lisa Vittozzi. Pourtant moins rapide sur les skis que sa compatriote et que la Norvégienne, comment a-t-elle réussi une telle prouesse ? Tout simplement en gagnant un temps fou sur le pas de tir. "C'étaient des conditions où il fallait être très attentive, surtout sur les couchés. Je me suis fait avoir sur des petits fanions qui s'arrêtent et le vent qui tourne. Il fallait être dans l'engagement, je l'ai fait. Je suis très contente de retrouver cette 'boîte' (le podium, NDLR). Mine de rien, c'était une bonne course, à l'attaque. C'est ce qu'il fallait", a-t-elle expliqué à nos confrères de La Chaîne L'Equipe.
A-t-elle vraiment décidé de tirer vite ? Elle le fait tout le temps de toute façon
Malgré ce vent infernal, Simon a été l'une des seules avec Lena Häcki-Gross, celle qui l'a devancée à l'arrivée, à enchaîner carabine en main. Meilleur temps de tir, elle a gagné respectivement 23, 40, 43 et 45 secondes sur Vittozzi, Tanrevold, Jeanmonnot et Braisaz-Bouchet sur le tapis, soit l'équivalent d'un tour de pénalité pour l'Italienne et de deux tours pour les trois autres. Dans des conditions qui rendaient le sans-faute improbable si ce n'est impossible – une seule athlète a réussi à ne commettre qu'une erreur, la Tchèque Tereza Vobornikova –, il valait sans doute mieux ne pas gamberger.
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Braisaz-Bouchet, le contre-coup : "On la sent subir, vouloir trop en faire"

Était-ce une stratégie assumée par Julia Simon ? Florence Baverel, consultante pour Eurosport, en doute. "Je ne sais pas si ça se décide vraiment avant la course si on tire vite ou non. Cela dépend aussi du moment présent, de comment on se sent derrière la carabine. Il y a des jours où ça bouge dans tous les sens et où il faut s'adapter et prendre son temps. Et d'autres jours, en bougeant la carabine, on tombe pile sur la cible et on peut appuyer sur la détente. Est-ce que Julia avait décidé de tirer vite ? On sait qu'elle tire toujours vite de toute façon et elle en a sorti plus que d'habitude à cause des conditions", a-t-elle estimé dans Chalet Club.

En voulant s'appliquer, Braisaz-Bouchet s'est au contraire paralysée

Ce sont donc bien les fondamentaux très solides au tir de Simon, son habitude de déclencher vite, qui lui ont permis de tirer son épingle du jeu et de reprendre un peu de terrain au classement général de la Coupe du monde. Un constat en miroir inversé avec Justine Braisaz-Bouchet, un peu plus rapide sur les skis, mais avec un tour de pénalité de plus (15/20) et surtout des hésitations à foison devant les cibles, malgré une volonté manifeste de soigner chaque passage devant les cibles. Finalement 11e de la course et désormais 4e au général, elle n'a pas su gérer ces conditions particulières.
"Elle était dans la même lignée que sur l'individuel hier (vendredi). On la sent beaucoup sur la retenue, à trop vouloir bien faire et elle oublie ses automatismes. Elle a voulu surjouer quelque chose ou aller chercher quelque chose qu'elle ne fait pas habituellement. C'est ce qui l'a fait partir à la faute et perdre beaucoup de temps sur le pas de tir. Elle retombe un peu dans ses travers", constate Florence Baverel. Il lui reste cinq courses pour inverser la dynamique comme Simon a commencé à le faire ce vendredi.
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