Hochfilzen - Julia Simon de nouveau d’attaque : "Contente d’avoir retrouvé ce petit truc dans la tête"

On en est encore loin mais, en fin de saison, il faudra peut-être se souvenir de cette poursuite d’Hochfilzen. En Autriche, Julia est redevenue Simon. Celle qui est tenante du gros globe, championne du monde et la reine de la saison passée. Il n’y a pas eu la victoire au bout, certes, mais la Française est remontée de la 7e à la 5e place, s’offrant ainsi sa première cérémonie des fleurs de la saison. Une performance qui fait beaucoup de bien à la Tricolore, rassurée par son 19/20 au tir.

"C’est clair que ça fait du bien à la tête, avouait Simon au micro de la chaîne L’Equipe. Je suis vraiment content d’avoir retrouvé ce petit truc dans la tête, qui fait que les balles tombent, qu’elles vont où je veux qu’elles aillent… Je construis des courses plutôt bien faites et c’est ce que je cherchais. Je cherchais aussi à retrouver ce côté jeu, ce côté plaisir de courir en face-à-face et aujourd’hui je l’ai retrouvé donc je vais vraiment essayer de m’appuyer là-dessus pour la suite. Mes tirs debout sont aussi mieux construits qu’en début de saison… Ça va dans le bon sens". Et ça paie.

Samedi, Julia Simon n’a pas gagné mais sa course aura été parfaite de bout en bout. Enfin, presque. "Je fais une erreur sur la fin (au debout), regrette la Française. Ça ne change pas le résultat mais, entre un 19 et un 20, ce n’est pas pareil dans la tête". Mais, de regrets, il n’en est pas vraiment question. La faute au niveau des filles devant elle. "Quand je suis arrivé au dernier tir et que j’ai vu que toutes les balles rentraient, je me suis dit : ‘Même jusque-là elles ne vont rien lâcher ?’, raconte la Tricolore. Mais c’est aussi ça la beauté du biathlon". Pour avoir une chance de gagner, il aurait fallu ce petit brin de réussite supplémentaire.

"C’est sûr que si ça avait été comme chez les messieurs, et qu’en arrivant au premier couché, tout le monde en lâchait de partout, la course aurait pu être différente mais là, les filles n’ont jamais ouvert la porte une seule seconde, explique Simon. J’ai fait ma course et j’ai attendu de voir les erreurs, de voir ce que ça pouvait donner mais j’ai très souvent été toute seule sur la piste. C’était très compliqué parce qu’elles étaient toutes ensemble et pouvaient se prendre des relais. J’ai fait une belle course mais je n’ai jamais eu d’opportunité donc, non, je n’ai aucun regret". Mais une belle dose de confiance engrangée avant le relais dominical. Une autre occasion de se remettre définitivement la tête à l’endroit.