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NBA - Superstar spectaculaire et nouveau visage de la ligue : mais qui est Anthony Edwards (Minnesota Timberwolves) ?

Antoine Pimmel

Mis à jour 19/03/2024 à 14:36 GMT+1

NBA - Anthony Edwards s'affirme comme une superstar de tout premier plan cette saison. Le futur des Minnesota Timberwolves lui appartient. Peut-être aussi celui de la NBA. Décryptage d'un personnage particulier mais extrêmement charismatique qui pourrait devenir la nouvelle coqueluche du basket américain.

Une nuit, deux posters : les dunks d'Edwards et Johnson en images

En seulement dix jours, Anthony Edwards vient de nous offrir deux actions d’anthologie. D’abord un contre absolument époustouflant pour assurer la courte victoire des Timberwolves contre les Pacers (111-113) après avoir sprinté sur toute la longueur du terrain avant de s’élever pour scotcher la tentative de layup du pauvre Aaron Nesmith.
"Je n’ai jamais sauté aussi haut dans ma vie", avouait le héros du soir après coup. Il faut dire que sa tête a touché le cercle et il aurait pu se faire très mal. Sa détente est susceptible de lui jouer des tours. Sa puissance aussi. Comme lundi soir quand Edwards s’est envolé pour dunker sauvagement sur John Collins. Un poster monumental qu’il n’a même pas eu l’occasion de célébrer sur le moment parce qu’il s’est… déboité le doigt avec la violence du choc. Sa victime a même été contrainte de quitter prématurément la rencontre en raison d’une contusion à la tête.
C’est peut-être le contre et le dunk de l’année. Les deux actions seront en tout cas dans la discussion pendant plusieurs mois. Parce qu’à la question de savoir qui est Anthony Edwards, la première réponse qui vient en tête est évidente : un athlète phénoménal. Vraiment phénoménal. Justement, sur le domaine purement athlétique, il rappelle le jeune Michael Jordan – avec qui il partage aussi la passion des casinos – celui qui planait au-dessus des défenses.
MJ semblait encore plus aérien mais il y a la même facilité qui se dégage des deux joueurs. Edwards est probablement plus costaud. Un peu moins agile mais tout de même bondissant. "Il est presque comme un chat", résume son coéquipier Mike Conley. Les aptitudes physiques sont impressionnante, ça ne fait aucun doute. Mais le joueur de 22 ans (23 en mai) apprend à ne pas s’en contenter.

La nouvelle superstar des Minnesota Timberwolves

Il n’a pas arrêté de progresser depuis qu’il a été drafté en première position par Minnesota en 2020. Son dunk monstrueux sur Collins a déjà fait le tour de la toile mais il ne fait finalement qu’illustrer l’emprise du bonhomme sur le jeu. Au-delà du poster, il a compilé 32 points, 7 rebonds et 8 passes pour mener les siens à la victoire (104-114) malgré l’absence de ses deux coéquipiers All-Star Rudy Gobert et Karl-Anthony Towns.
Le garçon a pris une toute autre dimension cette saison. Il affiche plus de 26 points au compteur, à 46% aux tirs, 37% à trois-points – pas mal pour un gars qui n’aurait "pas réussi à jeter une brique dans l’océan" selon son coach au lycée – plus de 5 rebonds et 5 passes tout en s’affirmant comme un défenseur de premier plan. Anthony Edwards n’est pas juste un excellent basketteur, c’est très clairement une superstar dans cette ligue.
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Anthony Edwards

Crédit: Getty Images

Les Timberwolves sont devenus sa franchise et il n’y a aucune contestation possible, malgré la présence de Towns, plus âgé et lui aussi drafté en premier en 2015. Même KAT l’a compris. Le patron, c’est Edwards. Son leadership naturel pousse les autres à le suivre, même s’il est encore peu expérimenté. "Il a ce charisme", témoigne Juan Hernangomez, ancien coéquipier avec qui il a aussi partagé quelques scènes à l’écran dans le film Hustle d’Adam Sandler, produit par Netflix. Tous les membres du casting ont salué son aisance incroyable, au point où il a été comparé à l’acteur Paul Newman. "Il y a des gens qui ont juste cette étincelle en eux et c’est son cas", notait Noëlle Gentille, qui l’a coaché tout au long du tournage.
Edwards est le chef de meute. Et les Wolves sont en passe de boucler l’une des meilleures saisons de leur histoire. Ils peuvent encore faire mieux que les 58 succès amassés par Kevin Garnett et les siens en 2004. Minnesota avait atteint les finales à l’Ouest cette année-là. La franchise n’a plus gagné une série de playoffs depuis. Mais avec la montée en puissance de son prodige, tout devient possible.

Un loup affamé de succès

Lui-même ne cache pas ses ambitions. Il n’a pas froid aux yeux. "Il y a beaucoup de joueurs dans cette ligue qui donnent l’impression d’être très confiants mais cette confiance cache parfois une insécurité. Ce n’est pas le cas avec Anthony. Il croit en son talent parce qu’il sait comment il en est arrivé là", explique son entraîneur Chris Finch. Son parcours de vie est particulièrement douloureux. C’est à l’âge de 14 ans qu’il a perdu coup sur coup sa mère et sa grand-mère du cancer. Les deux femmes qui l’ont élevé. Son père n’a jamais fait partie du paysage. C’est donc son grand-frère de 21 ans qui a obtenu la garde légale du jeune ado.
Il aurait pu se renfermer sur lui-même. C’est tout le contraire qui s’est produit. Ses anciens enseignants décrivent un jeune "toujours souriant." Anthony Edwards est très spontané. Il est sans filtre. C’est à la fois ce qui en fait un personnage fascinant et ce qui lui a causé quelques problèmes, en particulier deux "bad buzz" suite à des injures homophobes et après avoir essayé de forcer une petite amie à avorter.
Il y a forcément une notion marketing au moment d’évoquer le nouveau visage de la ligue. Avec son style de jeu, son charisme et ses performances individuelles… tous les éléments sont réunis. Il lui faudra aussi les titres. Edwards parviendra-t-il à franchir l’ultime palier ? Celui qui sépare les grands joueurs des grands champions ? C’est un gros travailleur – ses proches jurent qu’il peut apprendre n’importe quelle discipline et la maîtriser en une semaine – ce qui laisse penser qu’il continuera d’élever son niveau.
Il est encore bien trop tôt pour dire s’il comprendra ce qui fait la différence entre les superstars et les vainqueurs. Jordan a eu besoin de 7 ans pour faire évoluer son jeu par exemple. Mais c’est justement cette incertitude autour du cas d’Anthony Edwards qui rend la suite de sa carrière encore plus intrigante et excitante. Il n’a pas fini de nous faire vibrer.
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