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NBA - Wembanyama, Risacher, Sarr... La France, ce réservoir de talents dans lequel la NBA aime piocher

Antoine Pimmel

Mis à jour 25/06/2024 à 18:55 GMT+2

NBA - Après Victor Wembanyama l'an dernier, deux autres joueurs français sont susceptibles d'être draftés en première position en 2024 : Zaccharie Risacher et Alexandre Sarr. Et ça ne va pas s'arrêter là. La France représente un vivier assez incroyable pour les franchises NBA, qui accordent de plus en plus de valeurs aux basketteurs de l'Hexagone.

Zaccharie Risacher, premier choix de la draft NBA 2025 ?

Crédit: Getty Images

Tariq Abdul-Wahad est un pionnier. Il estimait avoir "ouvert une porte" en devenant le premier ressortissant français à jouer en NBA après avoir été drafté en onzième position en 1997 et considérait que Tony Parker "construisait pour sa part une autoroute" pour les basketteurs tricolores vers la grande ligue. Nombreux sont ceux qui ont suivi leurs traces depuis. Mickael Piétrus, Boris Diaw, Nicolas Batum, Ian Mahinmi, etc. Jusqu’à Victor Wembanyama.
Mais alors que dire du chemin qu’est en train de tracer la nouvelle coqueluche des San Antonio Spurs ? Si Parker a bâti une voie rapide, le jeune pivot édifie carrément un aéroport avec une ligne directe entre l’Hexagone et la NBA. Phénomène parmi les phénomènes, Wembanyama a mis encore plus de lumière sur les talents français, au point où l’application League Pass diffusait carrément les matches de la Betclic Elite avant son arrivée outre-Atlantique. Les regards n’ont jamais été autant braqués sur le championnat de France et ses différents prospects.
"Wembanyama a eu un gros impact en NBA et l’une des conséquences, c’est qu’il y a évidemment plus d’intérêt pour les Français", souligne Marin Sedlacek, coach serbe et ancien scout NBA. D’ailleurs, un an après le départ du natif du Chesnay pour l’Amérique, deux de ses compatriotes sont attendus aux deux premières positions de la prochaine draft. Le basket bleu, blanc, rouge s’apprête à réaliser un doublé inédit en réussissant, du moins sauf grande surprise, à placer : a) deux de ses ressortissants aux deux premières places b) deux de ses ressortissants choisis en premier deux années de suite. Zaccharie Risacher et Alexandre Sarr – qui a quitté son pays natal à 14 ans – sont les heureux élus, têtes d’affiche de leur promotion.
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Alexandre Sarr sous le maillot de Perth

Crédit: Eurosport

Mais ça ne s’arrête pas là. Tidjane Salaün, formé à Cholet, est attendu autour de la dixième place. La France pourrait envoyer trois joueurs dans le top-10 ! Pacôme Dadiet (Ulm, Allemagne) et Melvin Ajinça (Saint-Quentin) ont eux aussi une chance d’être retenus mercredi et jeudi, même si ça sera probablement plutôt au second tour. Armel Traoré (Blois) et Mohamed Diarra (NC State) sont inscrits à la draft mais ils ont déjà moins de chances d’être appelés. En tout cas, la France pourrait avoir cinq joueurs piochés cette année. De quoi égaler le record de la promotion 2018.

Une génération dorée pour les Bleus ?

Un record qui devrait finir par tomber dans un futur proche. Parce que les jeunes joueurs français sont à la mode en ce moment et ils sont sélectionnés assez haut. Avant Victor Wembanyama (1er choix) et Bilal Coulibaly (7eme) pris dans le top-10 en 2023, il y a eu Killian Hayes (7eme) en 2020 ou Frank Ntilikina (8eme) en 2017. D’autres devraient suivre prochainement.
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Victor Wembanyama premier choix de la draft NBA 2023

Crédit: Getty Images

"Victor et Bilal ont changé la donne depuis l’année dernière dans la perception de l’accès au plus haut niveau", estime Jacques Monclar. Surtout que la Fédération semble avoir mis l’accent là-dessus. Les clubs et les centres de formation aussi. Les profils athlétiques sont particulièrement recherchés sur le territoire et le réservoir est immense. La France est un vivier très précieux pour la NBA parce qu’elle sait développer des joueurs à la forte polyvalence défensive et aux aptitudes physiques supérieures à la norme. Des conditions qui facilitent leur transition avec la ligue la plus relevée du monde.
Les pépites se pressent au portillon. Risacher et Sarr n’ont pas encore été draftés que le nouveau prodige est déjà arrivé : "Je vous annonce que le petit Nolan Traoré est le prochain. Ce gamin a tout en magasin. Il a déjà tout le monde derrière lui", note Monclar. Meneur de grande taille (1,92), véloce balle en main, bon finisseur au cercle, le joueur de 18 ans évolue à Saint-Quentin et il est présenté comme le deuxième choix de la draft 2025. Encore un pick potentiellement très élevé pour les Français, et ce donc pour une troisième année de suite.
Le succès des uns fait la publicité des autres. Mais il y aura forcément des déceptions. Des moments où les échecs pousseront justement les scouts à se méfier un peu plus ou à s’enflammer un peu moins autour des talents français. Parce que les difficultés rencontrées par Theo Maledon, Ntilikina et Hayes récemment viennent rappeler qu’au final, le plus dur, ce n’est pas de venir en NBA, c’est d’y rester.
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