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NBA - Les Celtics sacrés : Un parcours raillé... mais le champion Boston ne doit rien à personne

Antoine Pimmel

Mis à jour 18/06/2024 à 22:02 GMT+2

NBA - Les Boston Celtics ont décroché le titre après avoir dominé la saison NBA de bout en bout. C'est logique et ce n'est certainement pas que de la chance tant cette équipe a su imposer sa marque des deux côtés du terrain d'octobre à juin. Jayson Tatum, Jaylen Brown et ses camarades sont de beaux champions et ils seront favoris à leur propre succession l'an prochain.

Jayson Tatum et les Boston Celtics, champions NBA 2024

Crédit: Getty Images

Jayson Tatum savait ce qui l’attendait, lui et ses Boston Celtics. "On va probablement entendre que l’on a affronté personne pour en arriver là. Il va donc falloir que l’on refasse tout ça l’an prochain." Des propos prémonitoires prononcés avant même que son équipe soit sacrée, alors qu’elle venait de gagner les trois premiers matches des finale NBA. Depuis lundi soir, et après avoir pris une rouste lors du Game 4 entre-temps, l’ailier All-Star et ses coéquipiers sont allés au bout de leur rêve en décrochant le dix-huitième titre de l’Histoire de la franchise du Massachusetts à la suite d’une cinquième manche parfaitement maîtrisée (106-88).
Une dernière note magistrale en guide de conclusion d’un championnat finalement dominé de bout en bout. Les Celtics ont remporté 64 matches pendant la saison régulière, soit 14 de plus que les Knicks, leurs premiers poursuivants à l’Est, et même 7 de plus que le Thunder, le premier à l’Ouest. Ils ont ensuite écrasé la concurrence en playoffs avec 16 victoires en 19 rencontres. Et pourtant, alors que le champagne vient à peine d’être sabré, le parcours de Boston jusqu’au sommet est déjà pointé du doigt. Tatum et sa bande auraient bénéficié d’une voie royale jusqu’aux finales avant d’affronter une formation de Dallas à bout de souffle après avoir écarté Los Angeles, Oklahoma City et Minnesota.

Une concurrence faible à l'Est... mais une formation tout simplement trop forte

Les playoffs à l’Est ont effectivement été en partie tronqués par les blessures. Giannis Antetokounmpo n’a pas joué pour les Bucks et Damian Lillard a manqué quelques matches de la série perdue par Milwaukee au premier tour. Joel Embiid revenait à peine d’une longue absence et il n’était pas en pleine possession de ses moyens, condamnant Philadelphie à s’incliner d’entrée, là aussi. Boston n’a donc pas eu à affronter ses deux principaux concurrents désignés. Les Celtics ont sorti le Heat privé de Jimmy Butler puis les Cavaliers qui se sont retrouvés sans Donovan Mitchell et Jarrett Allen en cours de série. Ils ont éliminé les Pacers – qui avaient eux-mêmes profité de quelques absences du côté des Knicks – sans Tyrese Haliburton sur les deux dernières rencontres des finales de Conférence.
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Jayson Tatum et les Boston Celtics célèbrent durant le match 3 des finales 2024 de la conférence Est face aux Indiana Pacers

Crédit: Getty Images

Tout ceci ne doit pas pour autant faire oublier le fait que Boston a été la meilleure équipe de la ligue cette saison, et ça depuis les premières semaines. En plus de leur bilan, les Celtics ont terminé avec un différentiel de +11,7 sur 100 possessions, la troisième meilleure marque de tous les temps derrière les Bulls 96 et 97 de Michael Jordan. L’écart avec le Thunder, deuxième de ce classement, était de plus de 4 points. Quasiment du jamais vu. Surtout qu’ils ont été tout aussi performants en playoffs en terminant avec +8,6 sur 100 possessions. Une statistique qui a nettement baissé suite à la déroute du Game 4 des finales mais qui tend à monter que cette équipe a complètement maîtrisé son sujet.
D’un point de vue purement mathématique, c’est l’une des saisons les plus dominantes de l’Histoire. Même s’il faut évidemment nuancer en précisant que les Celtics ont effectivement affronté des adversaires diminués en playoffs tout en profitant d’une Conférence Est assez faiblarde pendant la saison régulière. Il n’empêche que Brad Stevens, le GM, et Joe Mazzulla ont su bâtir un groupe extrêmement performant des deux côtés du terrain. La défense de Boston a totalement étouffé l’attaque de Dallas en freinant Luka Doncic et en éteignant Kyrie Irving. Les Mavericks ont marqué moins de 100 points lors de chacune de leurs quatre défaites sur ces finales. Les Celtics ont aussi développé une attaque au rendement sensationnel (122 points sur 100 possessions en saison régulière !) en s’appuyant sur les principes de leur coach.

Les Celtics, déjà favoris au doublé

Au final, ils ont été leurs adversaires le plus féroces. Pour s’assoir sur le trône, ils se devaient de vaincre leurs propres démons. Ils ont su prendre pleinement conscience de l’enjeu et du besoin de mettre leur ego de côté, aussi bien Brown que Tatum que les autres membres de ce cinq majeur terrifiant. Ils n’ont jamais vraiment paniqué et ont répondu présents les rares fois où ils ont été poussés dans leurs retranchements. L’intelligence collective de ce groupe est assez incroyable et ça donne une équipe qui a gagné 100 matches sur 121 à l’arrivée.
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Joe Mazzulla, le coach des Boston Celtics, et son équipe lors du dernier match des finales NBA face aux Dallas Mavericks

Crédit: Getty Images

Bien sûr qu’ils ont aussi eu de la chance. Comme tous les champions. S’il fallait mettre une astérisque derrière le nom de toutes les équipes qui ont profité de circonstances favorables, il n’y aurait presque plus de vainqueurs légitimes. D’ailleurs, il faut rappeler que Boston a aussi joué une grande majeure partie des playoffs sans Kristaps Porzingis et que ce dernier a manqué deux matches des finales avant de revenir lundi soir. Ses quelques passages sur le terrain dans cette série, alors même qu’il était loin d’être à 100% de ses capacités, ont montré l’autre dimension prise par les Celtics avec le Letton.
Il est bien sûr trop tôt pour parler de l’une des meilleures équipes de tous les temps. Sauf si c’est en se concentrant uniquement sur une saison donnée, où ils peuvent alors rivaliser avec quelques-unes des dix ou quinze autres franchises qui ont été au-dessus de toutes les autres. Les dynasties se font dans la durée, bien entendu. Il faut remonter à 2018 pour retrouver la trace d’un dernier doublé. Les Warriors pouvaient alors compter sur Stephen Curry et Kevin Durant en plus de Klay Thompson et Draymond Green.
Les Celtics sont encore jeunes. Jayson Tatum et Jaylen Brown viennent à peine d’entrer dans leur prime. Porzingis et White ont moins de 30 ans, même si l’historique de blessure est inquiétant pour le pivot All-Star. Boston a accumulé tellement de certitudes au cours de cette saison victorieuse, il est tout à fait logique d’en faire déjà le favori pour l’an prochain. Ils ont les armes pour gagner une deuxième fois de suite, même face à une concurrence plus forte. Puis si jamais Tatum et ses camarades se cherchent une nouvelle motivation, ils pourront toujours se dire qu’ils ont apparemment encore tout à prouver.
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