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Menaces et pouvoir : Bronny, le fait du roi LeBron James

Christophe Gaudot

Mis à jour 28/06/2024 à 15:07 GMT+2

C'est fait : les Los Angeles Lakers ont choisi, en 55e position de la draft 2024 la nuit dernière, Bronny James, le fils de qui-vous-savez. Déjà, les réactions pleuvent quant à cette réunion historique entre un père et son fils qui partageront bientôt un match NBA alors que vingt ans les séparent. LeBron James a réalisé son dernier rêve.

Bronny James, le fils de LeBron James est sous le feu des projecteurs

Crédit: Getty Images

L'histoire est en marche et elle a déjà ses conteurs. Dwyane Wade ou Magic Johnson, quasiment membres de la "famille LeBron James" en NBA, ont dégainé leur plus beau tweet pour dire à quel point il était historique de voir le père et le fils réunis sous le même maillot. LeBron n'a pas encore activé son option, ni n'a prolongé avec les Los Angeles Lakers mais maintenant que ceux-ci ont choisi Bronny en 55e position de la draft la nuit dernière, personne ne doute que la légende restera. Après tout, si son fils est là, il ne le doit qu'à son père, ou presque.
"Il faut que je sois sur le même parquet que lui, que ce soit en tant que coéquipiers ou adversaires", s'était enflammé LeBron James quand il avait compris que ses immenses efforts pour se maintenir au plus haut niveau physique pourraient lui permettre de tenir jusqu'à l'arrivée de son fils, né en 2004 quand lui-même n'avait pas encore 20 ans. L'idée s'est rapidement transformée en obsession, celle d'écrire une nouvelle page d'une histoire qui le guide toujours plus vers la postérité.

Les menaces de l'agent de la famille James

Voilà plusieurs années désormais que LeBron James est entré en campagne et plusieurs mois qu'il répète qu'il jouera avec son fils. Un temps, le père avait semblé lier son avenir à son fils. Comprenez : la franchise qui choisirait son rejeton à la draft aurait de fortes chances de le voir arriver. Finalement, ce fut l'inverse et c'est une drôle de journée que la NBA a vécue jeudi, jour du deuxième tour du grand marché des jeunes.
Bob Myers connaît extrêmement bien l'environnement NBA pour l'avoir pratiqué en tant que manager général des Golden State Warriors entre 2012 et 2023. Jeudi soir, il était sur le plateau d'ESPN et en quelques secondes, il a résumé tout ce qu'il se passait autour de Bronny James, de son père, de son agent et des Los Angeles Lakers.
"On imagine tous ce qu'est l'objectif de Rich Paul (l'agent de la famille James) en ce moment. Mais il y a une différence entre espérer que ça arrive et tout faire pour que ça arrive. Ce que j'entends ici et là, c'est que c'est ce qu'ils font. Toutes les équipes qui draftent jusqu'à une certaine place entendent 'ne le faites pas, ne le draftez pas'. Les gens vont dire 'mais faites ce que vous voulez', c'est un peu plus compliqué en réalité. Vous ne voulez pas gâcher un pick et vous ne voulez pas avoir un joueur qui ne veut pas être là."
Rich Paul aurait, selon plusieurs sources, menacé toutes les franchises ayant un choix avant le 55e, celui des Lakers, d'envoyer Bronny James jouer en Australie s'il n'était pas choisi par la bonne franchise. C'est donc tout naturellement que le gamin a atterri là où il fallait. Rob Pelinka, le boss du sportif aux Lakers, a justifié ce choix, à sa manière.

4,8 points à la fac pour Bronny James

"Bronny est avant tout quelqu’un avec une fantastique personnalité. C’est un jeune homme qui travaille incroyablement dur. Ce n’est pas quelqu’un qui prend des raccourcis ou qui s’attend à ce que les opportunités lui tombent du ciel dans le basket." Sans remettre en cause l'éthique de travail de Bronny, on notera tout de même qu'avoir LeBron James comme père a pu ouvrir certaines portes et que si les Lakers l'ont choisi, ce n'est, en premier lieu, pas grâce à ses qualités de basketteur.
Bon athlète et bon défenseur, Bronny James a aussi de vrais défauts, le tir et le dribble notamment. Exister en NBA sans l'une ou l'autre de ces qualités offensives est bien difficile en 2024. Si la franchise aux 17 titres NBA a choisi ce joueur-là, ce n'est pas pour son immense potentiel, c'est bien parce que le véritable boss l'avait décidé. Qu'il s'appelle LeBron James ou Rich Paul, celui-ci fait la pluie et le beau temps dans la baie des anges depuis quelques saisons désormais. Et si cet état de fait avait mené à un titre NBA en 2020, il a aussi connu son lot de mauvais choix et donc de désillusions.
Il sera intéressant cet été de surveiller de quoi sera fait l'avenir de Bronny une fois qu'il aura foulé les parquets des ligues d'été. Mais, qu'il brille ou non, on l'imagine mal autrement qu'avec un contrat garanti pour la saison prochaine. Pourtant, habituellement, les joueurs draftés au second tour, qui plus est au-delà de la 50e place, ont bien du mal à se frayer un chemin vers ce graal. Mais Bronny James, 4,8 points de moyenne à la fac cette année, est unique car il porte un patronyme mythique et que son père a acquis un pouvoir sans précédent pour un joueur en NBA.
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