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"Je ne vais pas répondre" : LeBron James (Los Angeles Lakers), un avenir en suspens après l'élimination contre Denver

Simon Farvacque

Mis à jour 30/04/2024 à 11:01 GMT+2

LeBron James a peut-être disputé son dernier match avec le maillot des Lakers, lundi. Il a entretenu le doute à ce sujet, après la défaite éliminatoire de Los Angeles à Denver, au 1er tour des playoffs NBA. Âgé de 39 ans, le "King" dispose d'une option lui permettant de s'affranchir de sa dernière année de contrat. Son avenir pourrait ne pas être uniquement dicté par des enjeux sportifs.

Quand James entretient le flou sur son avenir

LeBron James a-t-il pensé qu'il jouait son dernier match pour les Lakers ? "Je ne vais pas répondre à ça", a évacué The Chosen One, avant de poser le micro, un grand sourire aux lèvres. Quelques minutes plus tôt ce lundi à Denver, "son" équipe de Los Angeles avait été éliminée par les Nuggets (108-106, 4-1). Face aux champions NBA qui les avaient sweepés (battus 4-0) l'an passé en finale de la Conférence Ouest, James et sa bande ont été maintenus à leur condition d'outsiders.
Ils ont mené plus longtemps que leurs adversaires, dans cette série du 1er tour des playoffs NBA, et il a fallu un Jamal Murray clutchissime pour les envoyer en vacances. Mais le parfum d'inéluctable que l'on a humé, tout au long de ce duel avec Nikola Jokic et son escouade, traduit à quel point les Lakers, passés par le play-in, semblent loin d'une nouvelle bague. Ce constat et la situation contractuelle de "LBJ" (39 ans) suscitent des doutes sur son avenir.
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162 millions de dollars sur 3 ans ?

Le deal de James court jusqu'en 2025, mais il dispose d'une "player option" et peut donc être considéré sur le marché. S'il décide de ne pas activer cet exercice 2024-25 en option, il sera éligible à un contrat de 162 millions de dollars sur trois saisons avec sa franchise actuelle (157 millions avec une autre), relate ESPN. Autre possibilité : un engagement à plus court terme (104 millions sur deux ans, avec la seconde année en option). D'après The Athletic, la star envisage d'ailleurs de jouer jusqu'à deux saisons supplémentaires.
Il n'est pas (encore) question de parler d'une fin de carrière en pente douce. C'est peu dire que le "King" reste a minima productif. Il vient de signer sa vingtième saison régulière de suite à 25 points, 6 rebonds et 6 passes de moyenne par match. Une ligne de statistiques qu'aucun autre joueur n'a présentée plus de neuf fois dans l'histoire de la Grande Ligue. Le tout agrémenté de son meilleur taux de réussite à 3-points (41%, contre 34,8% au total depuis son arrivée en NBA en 2003).
Durant ce frustrant premier tour des playoffs, LeBron James n'a pas fait son âge non plus, tournant en 40,8 minutes à 27,8 points, à 56,6% au shoot, 8,8 passes et 6,8 rebonds. Mais collectivement, cela coince depuis 2020, année de son quatrième (et à ce jour dernier) titre, dans la "bulle". Construire une équipe autour de lui et d'Anthony Davis n'a payé qu'une fois. L'absence de continuité autour de ce duo – l'irrégulier D'Angelo Russell est lui aussi en mesure de sonder le marché, le coach Darvin Ham pourrait être remercié – inspire plus le tâtonnement que la sérénité.

Son fils, Bronny, pourrait être la clef

Le concept de "super team" façon Suns – balayés d'entrée par les Wolves lors de ces PO – n'a de cesse de démontrer ses limites, face aux équipes bâties patiemment comme les Nuggets, notamment. Débuter un nouveau projet avec James en pièce centrale, ou agrégé à d'autres cadors qui tutoient son standing, serait ainsi un drôle de pari, pour toute franchise. Reste la valeur marketing qu'il représente et l'intérêt hors-parquet qu'il pourrait lui aussi y trouver.
Son arrivée à L.A., en provenance de Cleveland en 2018, avait déjà été interprétée comme un changement d'air, en partie, motivé par son business. Se rapprocher d'Hollywood, pour tourner et promouvoir Space Jam : A New Legacy (2021), quoi de plus logique ? Mais le sacre d'il y a quatre ans avait rappelé que James était encore ô combien compétitif, en tant que leader d'un collectif armé pour les sommets.
Cette fois, le virage vers une ambition sacrifiée sur l'autel d'enjeux extra sportifs pourrait s'opérer… et être dicté par son fils, Bronny, qui espère être drafté cet été. Si LeBron James – qui a exprimé le souhait de jouer en NBA avec lui – le rejoint dans une formation moribonde, le message sera clair. Cela pourrait aussi se faire sans déménagement. Les Lakers sont prêts à jeter leur dévolu sur le jeune joueur de USC (19 ans, 4,8 points par match cette saison en NCAA), pour convaincre son père de rempiler, selon The Athletic. Le fait que cela puisse faire office d'argument-massue est-il la preuve que "LBJ" tourne une page ? Arguons qu'il n'y répondra pas.
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