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Basket, NBA - "Pas là pour faire de la figuration" : Les Français prêts à impacter la NBA d'entrée

Tanguy Mantovani

Publié 27/06/2024 à 10:58 GMT+2

Draftés en première, deuxième, et sixième position, les Français Zaccharie Risacher, Alexandre Sarr et Tidjane Salaün ont déjà inscrit leur nom dans l'histoire du basket hexagonal en faisant partie de la meilleure draft de l'histoire du pays. Et contrairement à la plupart de leurs prédécesseurs, leur sélection dans les tout premiers choix leur permet de nourrir des ambitions à court terme.

Zaccharie Risacher et Alexandre Sarr après la draft 2024

Crédit: Getty Images

Forcément, ça fait pousser des ailes. Ce mercredi soir, Zaccharie Risacher est devenu le second français numéro 1 de draft NBA, un an après Victor Wembanyama, en étant sélectionné par les Atlanta Hawks à New York. Il a longuement enlacé son père Stéphane, ancien pro,et sa famille, presque incrédule alors que les projections l'annonçaient à cette place depuis plusieurs semaines. Puis il est parti achever cette soirée historique pour le basket français en allant serrer la main du boss de la NBA, Adam Silver.
Il le sait certainement, ce statut de numéro 1 est à double tranchant. A 19 ans, il est devenu la tête de proue d'une cuvée, et a presque l'obligation de faire mieux que tous les autres dès son arrivée dans la ligue. Mais le Français s'est présenté avec ambition dès ses premiers tests avec sa nouvelle franchise : "Je leur ai dit que je voulais faire partie d'une équipe qui gagne et de contribuer aux victoires, et que j'étais prêt à faire tout ce qu'il faudrait pour ça" a-t-il raconté en conférence de presse après la draft.
En Géorgie, il débarque dans une équipe récente 10e de la Conférence Est et comptant deux All-Star dans son effectif, Trae Young et Dejounte Murray. Et s'il ne part peut-être pas avec une place garantie de titulaire, cela ne l'empêche pas de voir grand pour la suite de sa carrière : "Mes rêves ? Gagner une bague. C'est aussi la fin d'un chapitre, un nouveau s'est ouvert, avec de nouveaux objectifs dans ma tête. Je vais déjà essayer de faire de mon mieux pour intégrer cette équipe et l'aider à gagner."
Je suis prêt
De quoi quasiment éclipser la plus grosse surprise du soir. Tidjane Salaün a été choisi à la sixième position ce mercredi soir par les Charlottes Hornets, bien plus haut que les dernières projections qui lui promettaient plutôt d'être dans le top 12. Sans Risacher, et Alexandre Sarr, cela aurait tout simplement été la deuxième plus haute place de l'histoire pour un Français.
Alors lui aussi n'arrive pas en Caroline du Nord dépourvu de prétentions : "Je vais apporter toute mon énergie sur le terrain, s'est-il réjoui en conférence de presse après la draft. Je suis prêt pour jouer avec des joueurs comme LaMelo Ball. Il m'enverra quelques alley-oops et je serai prêt à sauter et à mettre le ballon dans le panier." Le Français formé à Cholet est pourtant le plus jeune joueur de cette cuvée de draft, et pourrait être tenté de se laisser le temps d'apprendre à l'abri des projecteurs.
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Tidjane Salaün, sélectionné en sixième position par les Charlotte Hornets lors de la draft 2024

Crédit: Getty Images

Mais pour lui, comme pour Risacher et Sarr, sa sélection dans le top 6 de la draft lui offre la possibilité de jouer un rôle important dès le début de la saison dans sa nouvelle franchise. Pas de quoi effrayer l'ailier de 2m06 : "La pression ? Non, je n'en ai pas, a-t-il poursuivi. Les clefs, nous les avons. Si on travaille et qu'on a envie de jouer, il n'y a pas de raison que ça ne marche pas. Moi, je ne suis pas là pour faire de la figuration."

Les moyens de leurs ambitions

C'est ainsi beaucoup plus conquérants que leurs aînés, Victor Wembanyama exclu, que ces trois des quatre joueurs français sélectionnés durant le premier tour de cette draft entrent dans la plus grande ligue du monde. Pacôme Dadiet, sélectionné en 25e position par les New York Knicks, peut certainement nourrir également des espoirs, mais il ne devrait pas partir avec le même statut dans la Grosse Pomme derrière O.G Anunoby et le tout juste transféré Mikal Bridges.
Mais parmi eux, c'est certainement Alexandre Sarr qui devrait avoir le plus de responsabilités dès le début de sa saison rookie. Sélectionné en deuxième position par les Washington Wizards, le pivot a bien conscience des attentes qui pèsent sur lui au sein d'une équipe qui a connu de grosses difficultés en défense la saison dernière : "Mes objectifs ? Impacter la saison. Faire du mieux que je peux, jouer dur. C'est une super opportunité. Maintenant on va aller à Washington et commencer le travail" a-t-il réagi, sans détour, après la draft.
Dans la capitale fédérale américaine, il retrouvera le Français Bilal Coulibaly et certainement une place de titulaire. Mais contrairement à son aîné, drafté en septième position en 2023 mais arrivé avec une approche bien plus modeste en NBA, Alexandre Sarr pense déjà pouvoir devenir une star : "Je pense que je peux être un excellent joueur des deux côtés du terrain, offensivement et défensivement. Je vais faire de mon mieux pour le devenir." Après tout, ces trois-là ont réussi à faire plier la préférence nationale des recruteurs américains. Difficile de leur donner tort d'être ambitieux.
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