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Basket, NBA - "Il a fallu avoir le cœur brisé" : Les Celtics, champions exorcisés

Tanguy Mantovani

Mis à jour 18/06/2024 à 10:24 GMT+2

Les Boston Celtics ont été sacré champions de la NBA lundi soir au TD Garden en dominant les Dallas Mavericks de Luka Doncic et Kyrie Irving en cinq matches (4-1). La consécration pour la génération Tatum-Brown, qui accumulait les occasions manquées de peu depuis 2016 de remporter le dix-huitième titre de la franchise, et ainsi devenir l’équipe la plus décorée de l'histoire.

Les Boston Celtics, champion NBA 2024

Crédit: Getty Images

Et des millions de confettis verts et blancs ont envahi, enfin à nouveau, le parquet du TD Garden. Seize ans après leur dernier titre, deux ans après leur défaite en finale NBA face aux Golden State Warriors, les Boston Celtics ont eu le droit aux honneurs du Massachusetts. La cérémonie était prête, les tenues de champion et les bouteilles de champagnes aussi, et ils n'ont pas déçu.
Lundi soir, les hommes de Joe Mazzulla ont décroché le dix-huitième titre de leur histoire après une quatrième victoire en cinq matches face aux Dallas Mavericks (106-88). Et pour le leader de l'équipe Jayson Tatum, souvent frustré en play-off depuis son arrivée dans la ligue en 2017, la victoire avait un parfum cathartique : "C'est un sentiment irréel, s'est-il ému. J'essaie d'apprécier ce moment. Ces sept dernières années ont été des montagnes russes, avec des hauts et des bas. J'ai dû écouter toutes les conneries que les gens racontent à mon propos."
L'impression d'avoir laissé tomber la ville
En six saisons dans la ligue, l'ailier avait connu trois défaites en finale de conférence, et une en finale NBA, face aux Golden State Warriors, donc. "Ces dernières années on a connu des défaites dures en play-offs, on a perdu une finale devant nos fans, s'est-il souvenu en enfilant un t-shirt noir floqué 'NBA Champion 2024'. Gagner devant notre public était très important. J'ai rêvé de ce moment mais c'est dix fois mieux." Les près de 20 000 spectateurs du TD Garden, rempli à ras bord pour être les témoins d'un soir d'histoire, sont resté jusque tard dans la soirée, écoutant religieusement les discours au micro de leurs joueurs.
Et pour eux aussi, cela a été la fin d'une longue attente : "Toutes nos expériences nous ont menés ici. Les fois où on a échoué de peu, on avait l'impression d'avoir laissé tomber la ville", s'est presque excusé Jaylen Brown, l'autre coqueluche de cette équipe, sacré MVP des Finales. La capitale du Massachussetts, à quelques kilomètres de la ville où le basketball a été théorisé, n'avait gagné qu'un titre depuis 1986.
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Jayson Tatum et le public du TD Garden lors du dernier match des finales NBA 2024 entre les Boston Celtics et les Dallas Mavericks

Crédit: Getty Images

En remportant le dix-huitième titre de l'histoire de la franchise, cette génération Brown-Tatum a remis les Celtics à une place qu'ils avaient longtemps occupée : celle d'équipe la plus décorée de la NBA, devant les Los Angeles Lakers (17 titres) qui les avaient rejoints en 2021. De quoi faire philosopher Jaylen Brown : "Il a fallu avoir le cœur brisé, avoir connu la honte, les défaites, pour arriver au sommet de la montagne."

Guardiola, baleines, et MMA

Ce succès, et la fin de sa spirale de défaites en finale qui semblait ne jamais se terminer, Boston le doit aussi à son coach. A seulement 35 ans, Joe Mazzulla est devenu en deux saisons l'une des références sur les bancs de la ligue. "Joe est un génie du basket" résumait le meneur des Celtics Derrick White après le match 3 des finales. L'ancien joueur universitaire a imposé une approche différente du jeu, sans distinguer les phases offensives et défensive comme c'est le cas traditionnellement.
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Joe Mazzulla, le coach des Boston Celtics, et son équipe lors du dernier match des finales NBA face aux Dallas Mavericks

Crédit: Getty Images

Ses inspirations, il les tire plutôt d'autres sports, et du football des équipes de Pep Guardiola en particulier, plutôt que de ses prédécesseurs de la balle orange. "Il nous parle de foot mais aussi des anciens chasseurs de baleine, de leur façon de trouver leur proie, et relie ça au basket, c'est assez unique" a ainsi décrit Payton Pritchard, meneur remplaçant de l'équipe. Il montrerait également des vidéos de MMA à ses joueurs pour illustrer l'importance de ne jamais se relâcher durant un match.
"Le travail de fondation effectué depuis sept ans avec ces joueurs est l'une des raisons de notre succès aujourd'hui" a-t-il tout de même salué. Ce groupe avait un potentiel certain, mais la question de la fin de cycle et d'un départ de Jaylen Brown s'était posée après la défaite en finale NBA en 2022. Finalement, grâce à une intersaison brillante avec les arrivées de Kristaps Porzingis et Jrue Holiday, les Celtics ont trouvé un nouveau souffle sans détruire les fondations. Le plus dur sera maintenant de confirmer. Depuis six ans, le champion NBA en titre ne passe jamais le stade des demi-finales de conférence l'année suivante. Mais ces Celtics ont tout pour le faire.
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