Les Lakers au 7e ciel

Les Lakers ont retenu la leçon. Malmenés en 2008 face à des Celtics beaucoup plus présents sur le plan de l'engagement physique, les Californiens ont démontré qu'ils avaient parfaitement mûri pour prendre leur revanche. Si les C's en doutaient encore, le match 7, le 17e d'une finale NBA, a été la démonstration de cette métamorphose. Dans une rencontre très défensive et rugueuse, les Violine et Or ont répondu présent pour garder leur bien et rentrer encore un peu plus dans l'histoire.

Avec ce doublé, les Lakers reviennent à une longueur de Boston au palmarès (16 titres contre 17). Et du point de vue individuel, ce n'est pas mal non plus. Phil Jackson s'offre sa 11e bague en tant qu'entraîneur, sa 13e au total. Avec ce 5e trophée Larry O'Brien, Kobe Bryant, qui décroche en plus son deuxième titre de MVP des finales de suite, égale de son côté un certain Magic Johnson et se rapproche encore un peu plus Michael Jordan (6 bagues). Boston a pourtant longtemps cru pouvoir refaire le coup de 2008. Mais voilà, l'avantage du parquet aura été décisif.

Malgré leur victoire d'avance (3 à 2), les Celtics n'ont pas réussi à faire craquer les hommes de Phil Jackson dans la Cité des Anges lors des deux dernières rencontres. Si le scenario de la finale leur a donné espoir, le match 7 n'est pas en reste. Dans le sillage d'un Kevin Garnett mis régulièrement sur orbite par Rajon Rondo et d'une défense de fer, la franchise du Massachusetts a fait la course en tête une grande partie de la rencontre. 

En l'absence de Kendrick Perkins - blessé -, Boston a ainsi mené 40 à 34 à la pause puis 57 à 53 à l'entame du quatrième quart-temps. Mais les Lakers sont toujours restés à distance avant de porter l'estocade. Maladroits aux tirs (32.5%) mais ultra-dominateurs aux rebonds (53 contre 40), ils ont retrouvé un peu de leur adresse au meilleur des moments. Et un tir à trois points de Derek Fisher pour égaliser a tout changé (64-64). Sentant l'odeur du sang, L.A. n'a alors plus lâché sa prise.

Pau Gasol a continué son show dans la peinture et a rectifié le tir aux lancers. Ron Artest, très précieux en défense mais aussi en attaque malgré son 7 sur 18 aux tirs, s'est offert un primé clef. Et Kobe Bryant, en manque d'adresse pendant les trois premières périodes, a fait le boulot dans les dernières minutes comme d'habitude. Malgré les trois points de Ray Allen et Rajon Rondo, les Celtics n'ont pu que constater les dégâts.

Dans un Staples Center en fusion, les Lakers ont alors pu laisser exploser leur joie. A l'image de Kobe Kryant. "Ce titre est le plus agréable car c'est face à eux. C'était le plusdur et de loin. Je le voulais tellement mais de temps en temps quand vous le voulez trop, il s'éloigne de vous. Les gars ont su me remettre en course", lâche la star californienne, qui décroche son premier titre à l'issue d'une finale en 7 matches tout comme Phil Jackson. Tous les Californiens ne rêvent plus que d'une chose : rentrer encore un peu plus dans l'histoire l'année prochaine. Et avec une telle équipe, ça leur tend les bras.