Coupe du monde 2023 - Terrassés face au Canada, les Bleus déjà dos au mur et face à leurs responsabilités

Chacun y est allé de sa petite formule pour résumer la situation de l'équipe de France, déjà dans le dur dans ce Mondial de basket, après la lourde défaite concédée face aux Canadiens (96-65) en ouverture. "On n'a plus notre destin en mains", a déclaré le coach Vincent Collet. "On n'a plus le droit à l'erreur, à nous de nous remobiliser", a lancé Nando De Colo. "On n'a plus de joker" après cette "belle branlée", a ajouté Evan Fournier au micro de beIN Sports.

Vous l'avez compris, la pression est déjà rentrée dans le vestiaire de ces Bleus, obligés de gagner ce dimanche face à la Lettonie pour éviter de prendre la porte. "Maintenant on n'a pas le choix, il faudra rester groupé, arrêter de se projeter. C'est impératif car avec une autre défaite, on rentre à la maison" a développé Nicolas Batum, sonné après la défaite. "Il faut rester ensemble. On a déjà perdu des matches d'ouverture avant que ça ne se termine bien pour nous, alors il ne faut pas surréagir. Mais il faut être concernés par les erreurs faites aujourd'hui".

En deux jours, les vice-champions olympiques vont devoir se remettre la tête à l'endroit. Difficile, alors que les Bleus ont été véritablement surclassés dans le premier match. Après un bon quart-temps, l'équipe de France n'a pas tenu le défi physique et n'a jamais pu installer ses principes de jeu. "On est dans le match en première mi-temps, on répond au défi physique même si on joue trop direct, quelque chose qui n'est pas bon du tout. Ce jeu collectif en attaque fait notre force et on l'a complètement zappé, surtout en deuxième période où on a un peu oublié qui nous étions", décryptait le capitaine Batum.

A priori, la Lettonie est un adversaire plus abordable que le Canada sur le papier. La claque reçue d'entrée est peut-être le seul point positif pour cette équipe de France : il ne devrait pas y avoir d'excès d'orgueil mais plutôt la volonté de s'appliquer face à la 29e nation mondiale. Les Lettons sont eux parfaitement rentrés dans le Mondial en écrasant le Liban vendredi (109-70).

Avec quinze victoires en seize matches de qualification dont certaines face à de gros poissons (Grèce, Turquie, Serbie), les Baltes arrivent en confiance et n'ont pas froid aux yeux. "C'est l'histoire de notre équipe nationale, c'est ce qu'on m'avait dit avant le premier tour (des éliminatoires), le second tour... C'est notre carburant, on se nourrit de missions impossibles", a expliqué le sélectionneur italien de la Lettonie Luca Banchi à l'AFP.

La Lettonie doit certes se passer, pour ce Mondial, de Janis Strelnieks (ancien joueur de l'Olympiacos et du CSKA Moscou) et surtout de son pivot vedette Kristaps Porzingis, tout juste transféré aux Boston Celtics. Tous deux sont blessés. Mais le moteur de la réussite est ailleurs. "Notre parcours incroyable est lié à notre esprit, notre identité, notre désir commun de sacrifice partagé", a poursuivi le sélectionneur, arrivé à ce poste en 2021. Accompagnés par les 2000 Lettons qui ont fait le voyage jusqu'en Indonésie pour le Mondial, la sélection ne compte pas renvoyer tout le monde à la maison. Un beau défi pour tester ces Bleus, qui devront avoir du caractère face à ces Lettons affamés.