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Ogier a tout donné

ParAFP

Mis à jour 29/05/2010 à 11:19 GMT+2

Sébastien Ogier a parfaitement appliqué vendredi la consigne de Citroën Junior : attaquer fort, sans gérer. Le jeune Français a signé cinq scratches sur six possibles.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Sébastien Ogier (Citroën Junior) emmenait un trio de C4 en tête du rallye du Portugal, vendredi soir, au terme d'une journée dominée par les voitures rouges et conclue par un petit coup tactique de Mikko Hirvonen (Ford WRT) et Petter Solberg (Citroën Solberg). A son retour vendredi soir à l'Estadio Algarve, Ogier avait 26 secondes d'avance sur Dani Sordo (Citroën WRT), retardé par un problème d'accélérateur dans l'ES7 (Silves 2), et 44 secondes d'avance sur Sébastien Loeb (Citroën WRT), handicapé toute la journée par sa position sur la route, la première.
"C'était une très belle journée. On est parti sur un bon rythme, grâce à l'expérience d'avoir déjà fait ce rallye l'an dernier. La mémoire visuelle des spéciales m'a aidé et m'a permis d'être encore plus libéré", a expliqué Ogier, auteur de cinq temps scratch (ES3 à ES7) sur les six au menu du jour. Le champion du monde Junior-WRC 2008, 2e en Nouvelle-Zélande, a pris les commandes du rallye dès l'ES3, puis il a augmenté son avance sur Loeb et Jari-Matti Latvala (Ford Focus), qui l'avait battu de deux secondes à Auckland.
"C'était une journée difficile, on a perdu du temps par rapport au balayage, mais il faut dire aussi qu'Ogier a roulé très fort: il n'était que 4e sur la route et il a fait des super temps", a reconnu Loeb. En revanche, quand l'Alsacien a croisé un motard, dans l'ES2 (Santa Clara), il n'a pas perdu de temps. "Après la vache (ndlr: dans un autre rallye), une moto. Le gars ne s'attendait pas à me croiser là, il devait être inconscient, mais ça s'est bien passé. Je devais être à 100-120 km/h. Je l'ai vu tard, mais j'étais du bon côté, à la corde, et il roulait à droite, donc c'est passé", a raconté Loeb, imperturbable.
Ogier "pas loin du 100%"
Dans sa C4 du Citroën Junior Team, Ogier a succédé en tête à Hirvonen, leader jeudi soir en sortant de la super-spéciale de l'Estadio Algarve (ES1), puis à Sordo, temps scratch dans l'ES2 et leader éphémère jusqu'à l'ES3. Comme aux antipodes, le jeune Français a roulé très vite, sans faire de faute. "C'est toujours difficile de parler de marge, mais on n'était pas loin du 100%", a dit Ogier, modeste et serein. "L'équipe nous avait fixé l'objectif d'attaquer fort, sans gérer notre course, et d'essayer de nous échapper, si on pouvait. On a fait de notre mieux".
En fin de journée, la tactique a repris ses droits quand Hirvonen et Solberg ont un peu levé le pied, à la fin de l'ES7 (Silves 2) pour repasser derrière Loeb. "Ça ne nous avantage pas mais ils jouent leur jeu et ils ont raison. Il y a une réglementation incontrôlable et ils sont là pour gagner, comme nous", a dit le sextuple champion du monde. "On n'a pas eu besoin de beaucoup ralentir parce que nos pneus étaient très usés, donc on avait déjà perdu beaucoup de temps", a dit Hirvonen, honnête. "J'ai encore eu une crevaison", a plaisanté Solberg, malin, en montrant l'aile arrière droite de sa C4, bien abîmée. Puis "OK, c'est du 50/50, je n'aurais pas perdu autant de temps avec la crevaison, donc je l'ai un peu jouée tactique", a ajouté le champion du monde 2003.
"Je me sens bien car je pense que je peux reprendre 40 secondes à Ogier samedi. Quand on attaque à fond, on est dans le coup, et tout le reste c'est de la tactique, par rapport au balayage", a conclu Solberg. Privé de victoire depuis 2005, quand il était encore chez Subaru, il ne lèvera pas le pied samedi.
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