Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

ATP Madrid | Andrey Rublev s'offre son deuxième Masters 1000 en dominant Félix Auger-Aliassime

Maxime Battistella

Mis à jour 05/05/2024 à 22:10 GMT+2

Andrey Rublev a dominé Félix Auger-Aliassime 4-6, 7-5, 7-5 ce dimanche en finale du Masters 1000 de Madrid. Le Russe de 26 ans s'offre son 16e titre en carrière et son deuxième Masters 1000 après son sacre à Monte-Carlo la saison passée. Il signe un retour fracassant alors qu'il restait sur quatre défaites consécutives à son arrivée dans la capitale espagnole.

A l'envers, puis à l'endroit, Rublev est passé par tous les états : sa victoire finale en vidéo

C'est un sacré retour au premier plan. Alors qu'il ne savait plus vraiment où il en était en débarquant à Madrid, Andrey Rublev est allé chercher dimanche son deuxième trophée en Masters 1000 au prix d'un magnifique effort. Très mal entré dans sa finale, il est finalement venu à bout d'un courageux Félix Auger-Aliassime en trois manches (4-6, 7-5, 7-5) et près de trois heures de jeu (2h49 précisément). Grâce à ce 16e titre sur le circuit, le Russe remontera lundi à la 6e place mondiale, tandis que le Canadien pourra se consoler avec un retour dans le Top 20.
Il n'a jamais paniqué. Malgré un faux départ et un double break rapidement concédé (4-1), Andrey Rublev a finalement vu son travail de sape payer dimanche, alors qu'il serait probablement passé totalement à côté de cette finale dans les mêmes circonstances il y a quelques années. Fort de son expérience, il a réussi à maîtriser sa frustration pour trouver son rythme à la relance face à un adversaire pourtant très en verve sur sa première balle. Plus performant en fond de court, il a fait valoir cette supériorité, y compris physiquement.
picture

Andrey Rublev posa con el trofeo de campeón del Mutua Madrid Open

Crédit: Getty Images

D'amorphe à volcanique, Rublev a vu sa statégie de "bulldozer" payer

Car si Félix Auger-Aliassime a fini par rendre les armes sur une ultime double faute cruelle, c'est tout sauf un hasard. Le Canadien a été contraint de défendre d'arrache-pied en fond de court à partir du deuxième set, fixé voire pilonné sur son revers par le coup droit décroisé du Russe. Il a d'ailleurs eu beaucoup de mérite dans l'exercice. Car après avoir cédé son service et la deuxième manche, il aurait pu s'effondrer d'entrée de troisième acte. Mais il a multiplié les sauvetages : deux balles de break sauvées d'entrée, deux autres à 2-1 et encore une à 4-3. Dos au mur, il a sorti son meilleur tennis, aussi bien au service (14 aces) qu'en coup droit et même en revers croisé, son point faible pourtant.
Dans cette troisième manche, Rublev s'est au contraire promené sur ses jeux de service, ne laissant que trois petits points en route. La dynamique était claire, mais son incapacité à concrétiser aurait pu le rendre fou. D'autant que le Russe était apparu amorphe en début de partie, peut-être un moyen de contrôler ses émotions alors qu'il commettait faute sur faute. Retrouvant son caractère volcanique au fur et à mesure de la partie, il ne s'est pas laissé dépasser par sa fougue en fin de match, malgré la résistance héroïque de son rival.
Avec son intensité et son engagement en coup droit, Rublev a fait visiter le court à Auger-Aliassime. Sa capacité à anticiper de mieux en mieux les puissantes premières balles du Canadien lui a permis de prendre très souvent les commandes de l'échange. Et sa stratégie de "bulldozer" a logiquement porté ses fruits face à un adversaire pourtant admirable de résilience sur le plan mental. Avec ce triomphe, Rublev, lui, s'est remis la tête à l'endroit, et avec la manière.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité