Grand Prix d'Australie | Max Verstappen (Red Bull) décroche une nouvelle pole position,

Le lion néerlandais est sorti de sa tanière. Dominé par les Ferrari depuis le début du week-end, Max Verstappen (Red Bull) a climatisé le circuit d'Albert Park en signant la pole position du Grand Prix d'Australie, la 35e de sa carrière et la quatrième de rang, samedi matin. Le triple champion du monde a attendu la dernière phase de la qualification pour établir ses meilleurs temps. Il s'élancera devant Carlos Sainz (Ferrari), qui s'est incliné de presque trois dixièmes. Esteban Ocon a offert à Alpine son premier passage en Q2 en 2024.

C'est à leur capacité de réaction dans les moments opportuns que l'on reconnaît les champions. Max Verstappen (Red Bull) fait bel et bien partie de cette caste. Le Batave, à qui l'on promettait une bataille féroce en Australie pour la position de pointe, n'a pas flanché quand est venue l'heure d'asseoir sa supériorité.

Alors que Carlos Sainz s'était hissé au sommet de la feuille des temps des deux premières phases de qualification, Verstappen a remis l'église au centre du village dès sa première tentative de Q3 (1'16"048) avant d'asséner le coup de grâce sur le fil, devenant le premier pilote à passer sous la barre des 1'16 sur le tracé d'Albert Park.

Son erreur au début du week-end, qui avait contraint les mécaniciens de Red Bull à réparer le plancher puis à changer le moteur de la RB20 frappée du n°1, est déjà oubliée. Dimanche, le triple champion du monde défiera au premier virage Carlos Sainz, dont le retour après une opération de l'appendicite deux semaines auparavant se passe bien mieux que prévu.

Principal contestataire des monoplaces autrichiennes depuis la manche inaugurale à Bahreïn, Charles Leclerc (Ferrari) a, cette fois-ci, prêté le costume à son coéquipier. Le Monégasque s'élancera du quatrième rang derrière Lando Norris (McLaren) après avoir commis une erreur dans le virage 12 qui l'a contraint à avorter son ultime tentative.

Sergio Pérez, troisième temps en qualification, a finalement écopé d'une pénalité de trois places sur la grille de départ pour avoir gêné Nico Hülkenberg (Haas) en Q1. Il partagera la troisième ligne avec Oscar Piastri (McLaren). Le local de l'étape, contrairement à Daniel Ricciardo (Racing Bulls, P18), a donné le sourire à ses très nombreux compatriotes dispersés autour du circuit. George Russell (Mercedes), Yuki Tsunoda (Racing Bulls) puis les Aston Martin de Lance Stroll et Fernando Alonso complètent le top 10.

Au volant d'une W15 souffreteuse et instable dans les virages rapides, Lewis Hamilton, lui, n'a pas passé le cut de la Q2. Battu pour la troisième fois de la saison par son coéquipier, le Britannique a été poussé dans la zone rouge par Tsunoda pour 59 millièmes. Il prendra le départ depuis le onzième emplacement. Pilotant la Williams de Logan Sargeant après avoir explosé la sienne vendredi, Alex Albon l'accompagnera au douzième rang.

Pour la première fois de la saison, une Alpine est passée en Q2. Auteur du quinzième temps, Esteban Ocon était hilare lorsque son ingénieur de piste lui a appris la bonne nouvelle : "C'est une blague ? Non ? C'est fou ! C'est une petite victoire pour nous." Sa réaction tranchait néanmoins avec celle de Pierre Gasly, condamné à la dix-septième place.