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Le Top 10 des champions de France

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 08/05/2014 à 22:20 GMT+2

Paris vient d'être sacré champion et s'est inscrit comme une référence dans l'histoire du championnat de France. Quelle est sa place dans la hiérarchie parmi les plus grands champions de l'histoire ? Notre top 10.

Salik Keita (ASSE), José Touré (Nantes), Zlatan Ibrahimovic (PSG), Juninho (Lyon)

Crédit: Eurosport

  • Dossier réalisé par Laurent Vergne, Maxime Dupuis, Martin Mosnier

1. Saint-Etienne 1970 : Le chef d'oeuvre des Verts

Bilan: 56 points, 25 victoires, 6 nuls, 3 défaites
88 buts marqués, 30 encaissés
Equipe type: Carnus - Durkovic, Herbin (Mitoraj), Bosquier, Polny (Camerini) - Larqué, Jacquet, Parizon (Broissart), Bereta - H.Revelli, Keita
Entraîneur: Albert Batteux
Dans la mémoire collective du football français, les grands Verts, ce sont d'abord ceux de 1976. Ceux de Kiev. Ceux de Glasgow. Mais jamais l'AS Saint-Etienne n'a réussi une saison aussi accomplie que lors de cette campagne 1969-70. La saison de tous les records, de tous les triomphes. De toutes les humiliations, aussi, pour la concurrence. Triple tenants du titre, les Verts alignent peut-être la meilleure équipe de leur histoire : Carnus, Herbin, Durkovic, Bosquier, Larqué, Jacquet, Bereta, Keita, Revelli, Parizon... Dès la fin du mois d'août, ils sont en tête. Ils multiplient les cartons. Le voisin lyonnais est doublement pulvérisé (7-1 à Gerland, 6-0 à Geoffroy-Guichard). Les Verts laminent également Rennes (8-2, avec un quadruplé d'Hervé Revelli qui se paie le luxe de rater un pénalty !) ou Bordeaux (4-1 en Gironde).
Les hommes d'Albert Batteux terminent avec un bilan surréaliste: 56 points en 34 journées (avec la victoire à deux points) et seulement trois défaites, sachant qu'ils vont perdre leurs deux derniers matches, une fois le titre acquis. L'OM, deuxième, termine à 11 points. L'ASSE a la meilleure défense mais surtout la meilleure attaque : 88 buts (2,6 par rencontre) ! Le duo Hervé Revelli-Salif Keita (qui avait failli partir en début de saison) inscrit 49 buts. Pour parachever son triomphe, Saint-Etienne s'offre le doublé en humiliant le FC Nantes (5-0) en finale de la Coupe de France. C'est aussi la saison où la légende du Chaudron commence à frémir sur la scène européenne. Le Bayern de Franz Beckenbauer succombe ainsi à Geoffroy-Guichard (3-0). Le premier d'une longue lignée d'exploits...
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L'AS Saint-Etienne, championne en 1969-70

Crédit: AFP

2. Paris 2014 : La toute puissance du PSG

Bilan (après 36 journées) : 83 points, 25 victoires, 8 nuls, 3 défaites.
77 buts marqués, 22 buts encaissés
Equipe type : Sirigu – Van der Wiel (Jallet), Alex (Marquinhos), Thiago Silva, Maxwell (Digne)– Thiago Motta (Cabaye), Matuidi, Verratti – Cavani, Ibrahimovic, Lavezzi (Pastore).
En ce mois de mai 2014, en Ligue 1, il y a Paris et les autres. Le PSG décroche son deuxième titre consécutif, une première pour lui, à l'issue d'une saison qu'il a dominée de la tête et des épaules d'août à mai. Dix mois au cours desquels il a infligé raclée sur raclée s'avançant inexorablement vers un objectif qui n'a jamais semblé lui échapper. Mené par un duo Ibrahimovic-Cavani (41 buts à eux deux) qui confère un côté glamour et spectaculaire à l'ensemble, ce PSG a repoussé les frontières du possible en Ligue 1 s'offrant une différence de buts (+55), inédite depuis les années 70, qui témoigne de son omnipotence sur le championnat.
Ce Paris n'a pas fait qu'écraser la concurrence à coups de massue chaque week-end, il s'est aussi attaché à allier le fond et la forme. Laurent Blanc lui a construit une identité de jeu basée sur la possession de balle qui a construit sa domination mais aussi un vrai style. Une patte qui rehausse un bilan déjà prodigieux puisque ce PSG peut battre le record du nombre de points ainsi que celui de victoires en cas de succès lors des deux dernières journées. Une vraie référence. Aussi bien dans les chiffres que dans l'impression dégagée sur le terrain.
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La joie de Blaise Matuidi (PSG) sur la pelouse de l'OM en Ligue 1 (2013)

Crédit: AFP

3. Reims 1960 : Le football champagne

Bilan: 60 points, 26 victoires, 8 nuls, 4 défaites
109 buts marqués, 46 encaissés
Equipe-type: Colonna – Wendling, Jonquet, Siatka, Rodzik – Leblond, Vincent, Kopa (Berard) - Piantoni, Fontaine, Muller
Entraîneur: Albert Batteux
Entre 1949 et 1969, le Stade de Reims a mis la main sur le football français, remportant six titres en 13 ans, sans oublier ses exploits sur la scène européenne. De cette période dorée, on retiendra tout particulièrement l'avant-dernier sacre, en 1960. Le printemps 1959 a été douloureux pour les Rémois, qui ont non seulement perdu leur deuxième finale de Coupe des Champions face au Real Madrid mais aussi leur titre de champion de France. Ils partent donc en reconquête. Pour assouvir leur ambition, ils enregistrent le retour au bercail du grand Raymond Kopa. Albert Batteux dispose d'une équipe de rêve. Kopa, donc, mais aussi Just Fontaine (sacré meilleur buteur du championnat avec 28 réalisations), Roger Piantoni, Jean Vincent, Dominique Colonna, Jean Wendling (arrivé en provenance de Toulouse), Lucien Muller (débauché à Strasbourg) et le vétéran Robert Jonquet. Que des internationaux...
Avec cette "Dream Team", les Champenois vont survoler le championnat comme jamais. D'autant plus que, non-qualifiés pour la Coupe d'Europe, ils peuvent se concentrer à fond sur l'Hexagone. Ils établissent le record de victoires en une saison (qui tient toujours aujourd'hui) en remportant 26 matches sur 38 et le record de points (60, soit 86 en mettant la victoire à trois points). Battus seulement à quatre reprises, ils finissent avec 7 points d'avance sur Nice et inscrivent 109 buts (avec la meilleure différence de buts de l'histoire, +63 !). Reims n'a jamais semblé aussi fort qu'en ce début des années 60. Mais ce sera aussi son crépuscule, à l'image de Just Fontaine, gravement blessé en mars 1960 et qui ne s'en relèvera jamais. La décennie naissante marquera la fin de cette grande équipe et, par voie de conséquence, de tout un club, qui ne trouvera pas d'héritiers à ses héros.

4. Marseille 1992 : Trop fort, simplement

Bilan : 58 points, 23 victoires, 12 nuls, 3 défaites
67 buts marqués, 21 encaissés
Equipe-type : Olmeta - Angloma, Boli, Mozer, Casoni, Di Meco – Steven (Durand), Deschamps, Sauzée - Pelé, Papin, Waddle.
Entraîneurs : Tomislav Ivic puis Raymond Goethals
Dans l'imaginaire collectif, l'Olympique de Marseille version 1990/1991, sacré champion de France pour la troisième fois de suite et passé à deux doigts d'un triplé historique (défaites en finales de la Coupe d’Europe des Clubs Champions et de la Coupe de France), reste l'équipe la plus emblématique et la plus belle des années Tapie. C'est incontestable. En revanche, celle qui a sévi sur la Division 1 la saison suivante était probablement la plus aboutie et la plus implacable de toutes. Cet OM 1991/1992 - le dernier de l'ère Papin-Waddle - avait été bâti, comme ses prédécesseurs, pour batailler sur plusieurs fronts. Renforcée par l’international anglais Trevor Steven, le revenant Didier Deschamps, le virevoltant Jocelyn Angloma ou des doublures de luxe telles que Daniel Xuereb, l'équipe dirigée par Tomislav Ivic puis Raymond Goethals avait deux objectifs majeurs : un 4e titre national et une première C1.
Ayant rapidement échoué dans sa quête européenne (élimination prématurée face au Sparta Prague), l'OM va mettre les bouchées doubles en D1 afin d’effacer le faux-pas et sauver sa saison. Le résultat, ce sont trois petites défaites, dont deux contre Toulon (!), la meilleure attaque (67 réalisations), la meilleure défense (21 buts encaissés, un record) et le titre meilleur buteur pour… JPP (27 buts). L'Olympique de Marseille n'a pas d'adversaire à sa hauteur cette saison-là. Le Paris Saint-Germain de Canal Plus est encore un peu tendre et Monaco, qui s’accroche tout au long de l’exercice, fait un complexe d’infériorité face aux Olympiens. Ils termineront à six longueurs (victoire à deux points).
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Jean-Pierre Papin mène l'attaque de l'OM en 1992

Crédit: AFP

5 . Lyon 2006: Seul au monde

Bilan : 84 points, 25 victoires, 9 nuls, 4 défaites
73 buts marqués, 31 encaissés
Equipe-type : Coupet - Clerc, Caçapa, Cris, Abidal - Juninho, Diarra, Tiago - Govou, Fred, Malouda
Entraîneur : Gérard Houllier
Sprinteur lors de ses premiers sacres nationaux, l'Olympique Lyonnais est au fil des années devenu un coureur de demi-fond implacable, capable de partir fort et arriver à fond la caisse. C’est devenu une constante lyonnaise dès 2004/2005 et surtout en 2005/2006 où le club rhodanien a atomisé la concurrence et laisse quelques miettes aux autres clubs de l’élite. Ce cinquième titre - un record - est celui de la plénitude, a été l'affaire de trente-cinq petites journées. Cinq pour prendre la tête, les trente suivantes pour écraser toute rébellion. A l'arrivée : 84 points, 25 victoires, 9 nuls et 4 petites défaites. Bordeaux, le "dauphin", termine à quinze longueurs. Un autre forme de record.
L'Olympique Lyonnais a pourtant perdu Mickaël Essien l'été précédent. Mais le Bison, qui a rejoint Chelsea, ne manque pas (encore) à ses copains, qui ne perdront pas avant le 16 décembre (Lille, 1-3). Intraitables hors de leurs bases, les joueurs de Gérard Houllier, qui vient d'arriver en lieu et place de Paul Le Guen, dégagent une puissance collective à toute épreuve. Tiago, Diarra et Juninho font la loi au milieu et plient ceux qui osent se dresser devant eux. La France ne peut pas lutter. L'Europe ? On a bien espéré qu'il en serait de même. Mais en quart de finale retour de la Ligue des Champions, un égarement tardif à Milan a coûté cher à ces Lyonnais qui étaient taillés pour un bien plus gros morceau que la Ligue 1.
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Sylvain Wiltord fête le titre de l'OL en 2006

Crédit: Panoramic

6. Nantes 1983 : La plénitude jaune

Bilan: 58 points, 24 victoires, 10 nuls, 4 défaites
77 buts marqués, 29 encaissés
Equipe type: Bertrand-Demanes – Ayache (Bibard), Bossis, Rio, Tusseau – Adonkor (Poullain), Muller, Touré – Baronchelli (Picot), Halilhodzic, Amisse (Agerbeck)
Entraineur: Jean-Claude Suaudeau
La plus grande équipe de l'histoire du FC Nantes. Au traditionnel jeu primesautier maison, elle ajoutait une dimension athlétique jamais vue sur les bords de l'Erdre, à l'image du milieu Seth Adonkor, demi-frère de Marcel Desailly. Il préfigurait les grands récupérateurs modernes, mais décédera hélas prématurément dans un accident de la route. En fait, ce Nantes-là avait tout : talent, vitesse, physique, expérience. L'équipe presque parfaite. A l'été 1982, il ne fait pourtant pas figure de favori. 6e du précédent exercice, la maison jaune a perdu son capitaine emblématique, Henri Michel, et son entraîneur, Jean Vincent. Son successeur, Jean-Claude Suaudeau, va vite imposer sa patte.
Leader dès la 7e journée, le FNC ne quittera plus la première place. Au mois de janvier, la raclée infligée au dauphin bordelais (4-0) à Marcel-Saupin tue définitivement tout suspense. Nantes termine avec 10 points d'avance (un écart énorme avec la victoire à deux points), la meilleure attaque (ah le quatuor Touré-Amisse-Baronchelli-Halilhodzic…), la meilleure défense (Bossis, Rio, Ayache, Tusseau)… Battu en finale de la Coupe de France par le PSG (avec le fameux but "brésilien" de José Touré), Nantes ratera de peu le doublé. De ce glorieux exercice, Coco Suaudeau gardera un regret éternel et une blessure indélébile. Le regret, c'est de ne pas avoir disputé la Coupe d'Europe cette année-là. La blessure, c'est le départ de Thierry Tusseau à Bordeaux. Un transfert annoncé le jour même du sacre. La fin d'une époque et le début d'une inévitable fuite des cerveaux. Dans les trois ans qui suivent, Nantes perdra Bossis, Ayache, Touré ou Halilhodzic. Et une partie de son identité.
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José Touré, attaquant du FC Nantes

Crédit: Eurosport

7. Bordeaux 1985: Gigi, Jeannot, Meme et les autres

Bilan: 59 points, 25 victoires, 9 nuls, 4 défaites
70 buts marqués, 27 encaissés
Equipe type: Dropsy – Thouvenel, Battiston, Specht, Tusseau – Rohr, Girard, Tigana (Audrain), Giresse (Chalana) – Lacombe (Audrain), Muller
Entraîneur : Aimé Jacquet
C'est la grande époque des Girondins. Ambitieux et déterminé, Claude Bez, ancien trésorier du club, s'est juré d'amener Bordeaux au sommet lorsqu'il en est devenu le président en 1978. Mission accomplie six ans plus tard, lorsque le titre de champion de France revient enfin sur les bords de la Garonne, 34 ans après. Mais c'est l'année suivante que les Marine et Blanc vont connaitre leur apogée, avec une équipe à maturité, physiquement et techniquement. Depuis son banc, Aimé Jacquet se régale à la tête d'un groupe gavé d'internationaux français (Battiston, Tusseau, Giresse, Tigana et Lacombe viennent tous d'être sacrés champions d'Europe avec les Bleus), et dotée d'une densité athlétique rare à cette époque en France. René Girard, Gernot Rohr ou l'avant-centre allemand Dieter Muller en sont les meilleurs exemples.
Malgré le fiasco Fernando Chalana (acheté à prix d'or après l'Euro 84, la star portugaise ne jouera quasiment pas pendant deux ans à cause de blessures à répétition), Bordeaux va réaliser une saison de rêve. Sérieusement concurrencés par Nantes, les joueurs de Jacquet vont résister aux Canaris en les battant deux fois et en signant un parcours hallucinant à domicile (18 victoires, 1 nul !). Ils terminent avec 59 points et 25 victoires. S'ils n'avaient laissé des forces dans leur remarquable parcours en Coupe des Champions (Bordeaux ira en demi-finale avant d'être éliminé par la Juventus de Michel Platini), les Girondins auraient peut-être battu tous les records en championnat. Leur place dans le gotha du football français est incontestable.
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Tigana, le maillon fort du Bordeaux de 1985.

Crédit: Panoramic

8. Nantes 1995 : Au presque parfait

Bilan: 79 points, 21 victoires, 16 nuls, 1 défaite
71 buts marqués, 34 encaissés
Equipe-type: Casagrande - Le Dizet, Karembeu (Capron), Decroix, Pignol - Makelele, Ferri (Cauet), NDoram, Pedros - Ouedec, Loko
Entraîneur: Jean-Claude Suaudeau
Il faut parfois frôler la mort pour revivre. A l'été 1992, le FC Nantes est en dépôt de bilan. Pour survivre, le club doit vendre l'essentiel de son effectif. C'est la meilleure chose qui pouvait lui arriver. Les Canaris avaient oublié depuis trop longtemps de puiser dans ce formidable nid qu'est la Jonelière. Contraint de s'appuyer à nouveau sur sa formation, le FCN, rebaptisé FCNA, repart avec une génération dorée. Celle des Ouedec, Karembeu, Loko, Pedros, Makelele, Ferri, qui finiront tous en équipe de France. Puis il y a un joyau, Japhet N'Doram, le génial tchadien. Après deux années pour apprendre et grandir, l'équipe de Coco Suaudeau est prête pour le grand saut.
Dès l'été 1994, elle marque les esprits en battant le PSG, champion en titre, à la Beaujoire, grâce à un but de Patrick Loko passé à la postérité. Nantes s'envole au classement et malgré quelques étourderies (3-3 à Martigues après avoir mené 3-0...), les Canaris vont réaliser une saison historique. Après leur victoire au Parc des Princes (0-3) lors du match retour au mois de janvier, le titre en peut plus leur échapper. Mais ce qui donne à cette saison tout son éclat, c'est l'incroyable série d'invincibilité des Nantais : 31 matches, avant de tomber à Strasbourg (2-0). Ce sera leur unique défaite en 38 journées. Un record, qui tient toujours aujourd'hui. Parfois un peu naïve (cela lui coûtera son quart de finale de Coupe UEFA contre le Bayer Leverkusen), cette équipe n'était pas la plus aboutie techniquement. Comme l'expliquera Suaudeau, celle de 1983, ou même celle de 1986, était au-dessus. Mais elle avait un atout maître : une phénoménale vitesse de jeu, une explosivité hors du commun.
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Le onze de Nantes, champion en 1994-95

Crédit: Imago

9. Paris SG 1994 : Le rouleau-compresseur

Bilan: 59 points, 24 victoires, 11 nuls, 3 défaites
54 buts marqués, 22 encaissés
Equipe-type: Lama – Sassus (Llacer), Roche (Kombouaré), Ricardo, Colleter (Cobos) – Fournier (Bravo), Guérin, Le Guen, Valdo (Rai) – Weah (Nouma), Ginola (Gravelaine)
Entraîneur: Artur Jorge
En termes d'esthétisme pur et dur, il y a sans aucun doute eu plus affriolant que le Paris-Saint-Germain d'Artur Jorge. "Il manque un sourire à cette équipe", dira-t-on dans les médias. Mais outre le fait qu'il s'agit sans le moindre doute de la plus grande équipe du PSG de l'histoire, on garde en mémoire l'image d'un véritable rouleau-compresseur capable d'étouffer n'importe quel adversaire. La saison parisienne en 1993-94 se résume en deux phases. Une première, poussive, qui va jusqu'à la 5e journée. Battus à Marseille (1-0) ce soir-là, Paris compte déjà deux défaites au compteur à la fin du mois d'août. Mais il ne perdra plus qu'un seul match par la suite, à Nantes, au printemps.
Entre ces deux revers, une série de 26 matches sans défaite et, certains soirs, un sentiment d'infaillibilité. L'OM, empêtré dans l'affaire OM-VA, doit vendre Boksic et Desailly et ne suit le rythme que de loin. Ce PSG à la sauce Artur Jorge donnait il est vrai l'impression de ne pas avoir de faille. Avec Lama dans les buts et sa charnière Roche-Ricardo, Paris veut voyager. Son milieu de terrain (avec Le Guen, Guérin, Bravo, Valdo ou Raï, même si ce dernier peine encore à trouver ses marques) ne laisse que des miettes à l'adversaire. Et devant, le complémentaire duo formé par George Weah et David Ginola illumine le Parc. Avec 8 points d'avance sur l'OM et 13 sur Auxerre, Paris a écrasé le championnat. Artur Jorge ne souriait pas beaucoup, mais son équipe était une machine implacable. Avec le départ du technicien portugais, gentiment poussé dehors malgré ce titre de champion, le PSG perdra peu à peu cette impressionnante force collective.
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En 1994, Ginola faisait les beaux jours du PSG

Crédit: Eurosport

10. Monaco 2000 : Le fond et la forme

Bilan : 65 points, 20 victoires, 5 nuls, 9 défaites
69 buts marqués, 38 encaissés
Equipe-type : Barthez - Sagnol, Marquez, Christanval, Léonard - Giuly, Da Costa, Lamouchi, Gallardo - Simone, Trezeguet
Entraîneur : Claude Puel
Tombé dans le précipice en mai 2011, l'Association Sportive de Monaco était portée aux nues en mai 2000. Championne de France pour la septième et, jusqu'ici, dernière fois de son histoire, la formation entraînée par Claude Puel a régalé l'Hexagone durant une saison et décroché un titre qui pouvait difficilement lui échapper tant le club de la Principauté était sur une autre planète. D'accord, l'ASM a perdu neuf matches sur trente-quatre durant la saison. Mais le Paris Saint-Germain, son dauphin, a terminé à sept longueurs et n’a jamais paru capable de lutter avec la Dream Team azuréenne. Pas plus que l’Olympique Lyonnais, qui n’était encore qu’une prétendant aux dents longues.
Durant une année, le club de la Principauté a développé un football de rêve et remporté la palme par le jeu. Il faut dire que Claude Puel, aujourd'hui décrié et raillé pour sa frilosité maladive, avait les armes pour. Une doublette Trezeguet - Simone en attaque (43 buts à eux deux) alimentée par un Argentin arrivé à peine arrivé au club, Marcelo Gallardo, ou Ludovic Giuly, qui eux-mêmes étaient soulagés du travail défensif par des joueurs comme Sabri Lamouchi, Rafael Marquez ou encore Willy Sagnol, pour ne citer qu'eux. Le dernier rempart ? Un certain Fabien Barthez qui était alors au sommet de son art. Leader au soir de la 13e journée, Monaco a vite pris ses distances et terminé loin devant. Il n’y avait qu’une équipe cette année-là. C’était l’ASM.
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Marco Simone, Rafael Marquez et Ludovic Giuly mènent l'ASM jusqu'au titre

Crédit: Panoramic

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