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Coupe de France : Maxime Lopez (OM) n'est plus un Minot qui éclot, mais un "gosse" qui "doit jouer"

Gil Baudu

Publié 23/01/2018 à 00:00 GMT+1

COUPE DE FRANCE - Révélation de la saison passée, Maxime Lopez est désormais cantonné à un rôle de doublure à l'OM. Le jeune milieu marseillais reconnaît s'être un peu perdu en route. Il entend bien redevenir titulaire aux yeux de son entraîneur, qui le couve comme s'il était son fils.

Maxime Lopez, le milieu de terrain de l'OM, le 19 octobre 2017, face au Vitoria Guimaraes.

Crédit: Getty Images

"Max ! Max ! Regarde-le, le branleur. Ferme-la, reviens !" Les mots sont de Rudi Garcia. Ils étaient adressés à Maxime Lopez. Vendredi, à Caen (0-2), le jeune milieu marseillais a été copieusement recadré. Sous prétexte qu'il perdait de l'énergie à contester une décision arbitrale.
Le langage de son entraîneur était fleuri. Plus qu'une remontrance, un recadrage paternel. "Il aurait pu recevoir un carton rouge, s'est justifié le coach olympien lundi, en conférence de presse. Quand votre enfant fait une bêtise, il faut lui taper sur les doigts. C’est un terme affectueux, c’est ce que j’aurais dit à l’un de mes gosses."
Mardi, son "gosse" devrait débuter à Epinal (N2), en Coupe de France. Un 16e de finale piège pour l'OM. Une occasion de se montrer pour Lopez. Ces derniers temps, elles ne sont pas si nombreuses. Le passage du 4-3-3 au 4-2-3-1 l'a éjecté du onze titulaire, dont il paraissait un pion essentiel en début de saison. La précédente avait été celle de la révélation. Elle s'était soldée par des statistiques flatteuses (3 buts et 8 passes décisives en 35 matches).
Tout est allé vite l'année dernière
L'exercice 2017-2018, sans être catastrophique, est moins reluisant : 1 but et 3 passes en 22 matches. Mais surtout, Lopez débute le plus souvent sur le banc. Les louanges des premiers pas ont laissé place aux jugements grinçants. "Tout est allé vite l'année dernière pour moi et pour vous, relativisait l'intéressé lundi, en conférence de presse. On s'enflamme un peu. Les critiques n'ont pas été dures. Ça fait partie du jeu, mais ça pique."
Le changement tactique de l'automne n'explique pas tout. Sur le terrain, Lopez s'est montré moins précis, moins précieux. Comme s'il avait la tête ailleurs. Difficile de garder les pieds sur terre : on parlait de lui au Barça et au Real Madrid. "Ces rumeurs m'ont desservi", admet-il aujourd'hui. Sans lui, l'OM s'est mis à enchaîner les succès. Le Minot, présenté par les supporters comme "le futur Nasri", s'est alors mis à jouer les bouche-trous. Tantôt au milieu, où il affirme "être plus à l'aise" et où "il apprend au côté de Luiz Gustavo". Tantôt sur un côté, où il admet devoir "être plus décisif". "J'ai la chance de jouer n'importe où, dédramatise l'international Espoirs. Je suis jeune, je dois jouer le plus possible."
A 20 ans, il a encore le temps de voir venir. Son contrat avec l'OM, prolongé en février dernier, court jusqu'en 2021. "Et puis Maxime a un volume de jeu énorme, insiste Garcia. Il a progressé." Seul hic : son petit gabarit (1,67 m pour 58 kg) le dessert encore. "Je dois gagner en masse musculaire. Je bosse avec Paolo Rongoni (le préparateur physique) pour être plus costaud dans l'impact." "Plus costaud", certes. Mais surtout, moins "branleur", pour reprendre "le terme affectueux" de son entraîneur.
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